Pierre-Ambroise Bosse est un véritable extraterrestre sur la piste et en dehors. Voici un florilège des frasques les plus folles de ce sportif hors-normes.

Pierre-Ambroise Bosse se fout de tout et c’est pour ça qu’on l’aime

Il a fait péter une durite au commentateur sportif Patrick Montel lors de la finale du 800 mètres, et s’est fendu d’une imitation hilarante de Nelson Monfort à son propre micro. Le champion du monde en titre français est définitivement un personnage haut en couleurs.

C’est dans les colonnes du quotidien en ligne 20 minutes que les proches de Pierre-Ambroise Bosse, PAB pour les intimes, se sont confiés au sujet des folles frasques de ce sportif définitivement hors-normes.

Bryan Cantero, son meilleur ami, explique qu’ils ont même inventé une religion ensemble, le RABisme (pour Rien à Battre), un courant de pensée qui symbolise à merveille la philosophie de ce personnage unique :

« C’est un mode de vie, une pensée. C’est une manière de dire qu’il n’y a pas que l’athlétisme. Certains athlètes se frustrent tellement qu’ils explosent… Lui non. Il écoute ses envies du moment, ses sensations. Il vit et c’est ça qui est beau. Je pense, sincèrement, que c’est un visionnaire et qu’il a un temps d’avance dans l’approche mentale du très très haut niveau.

C’est un garçon très intelligent. Les gens s’intéressent à lui pour sa spontanéité lors des interviews où il surprend car il dit des choses au moment où personne ne s’y attend. Tout ça, c’est une carapace qu’il a appris au fur et à mesure des années à épaissir pour se protéger de la pression. »

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Tout le monde peut être rabiste, et cette religion comporte 3 stades :

  • Stade 1 : tu bats ton record sur 800 mètres et tu prends une bière derrière #RAB (Rien à Battre)
  • Stade 2 : tu fais l’idiot devant Nelson Monfort et la ménagère qui regarde France 2 #PRAB (Plus Rien à Battre)
  • Stade 3 : Tu plantes tout le monde à 300 mètres de l’arrivée et tu fais le mariole à l’arrivée # (Vraiment Plus Rien à Battre)

Les folles frasques de PAB racontées par ses proches

A 25 ans, Pierre-Ambroise Bosse sort beaucoup, se met régulièrement minable, et c’est le genre de type qui part dans un pays inconnu sur un coup de tête et se retrouve interdit bancaire sans moyen de rentrer dans son pays natal. Ses amis évoquent ses coups de folie :

  • Il paie une note d’hôtel hallucinante après avoir passé la nuit en boite de nuit à la fin des J.O de Londres
  • Il se perd au milieu de Tokyo en 2012 et demande son chemin aux policiers alors qu’il est ivre mort
  • Il participe à un stage en Afrique du Sud, passe la nuit en boite la veille d’un entrainement important, arrive à 8 heures, réalise la meilleure séance du stage et déclare « c’était peut-être la solution pour percer« 
  • Il joue à un jeu de stratégie de 18h à 7h du matin avant une grosse séance d’entrainement
  • Il sifflote dans la chambre d’appel et provoque l’hilarité des sportifs jusqu’alors en pleine concentration

Si ces quelques anecdotes vous semblent déjà hors du commun, Attendez la suite. Dimitri Bascou, son coéquipier à Créteil rajoute :

« Le plus dur, c’est de choisir les anecdotes, parce que je n’ai pas envie qu’il me déteste derrière. Quand vous le voyez à la télé, en fait il est calme. Il est bien plus fou en vrai. Avec PA, on pense juste à fêter, on pense pas trop à l’après. Pour les prochains jours, j’ai peur pour lui à Londres. J’hésitais à monter le rejoindre pour le canaliser, mais ça va être compliqué. »

Erwan Benech, un ami de l’Insep précise :

« Dans la vie de tous les jours, il est vraiment un peu fou, extraverti. Quand on fait des soirées, c’est le mec qui va sortir des conneries à tout bout de champ. Il va toujours chercher à positiver. Même si quand quelque chose va mal, il ne le montrera jamais. Quand on le connaît bien, on peut déceler quelques failles, on voit des choses qui peuvent le chiffonner. Il ne montre rien, ça peut le desservir car les gens ont tendance à penser que rien ne l’atteint. Mais pour le connaître dans l’intimité, c’est vraiment quelqu’un de sensible. »

Un personnage déjanté, mais aussi un grand professionnel

Selon Camille Lecompte, son président à Créteil, Bosse est quelqu’un d’entier, très généreux et extraverti. En d’autres mots : une personne abordable aux antipodes de l’image de la star des meetings.

Son meilleur ami Bryan Cantero va aussi dans ce sens et explique pourquoi, malgré ses folles frasques, il est parvenu à décrocher le titre tant convoité de champion du monde du 800 mètres :

« Depuis toujours ce qui m’a marqué, c’est qu’il savait que cette carrière, c’était pour lui. Les sorties c’est quelque chose, l’entraînement ç’en est une autre. Quand il est sur la piste, il est hyper professionnel, c’est peut-être le plus pro que je connaisse. Il fait le travail comme personne ne le fait. Il s’écoute, il sait écouter son corps.

Il va là où son envie le mène. C’est aussi ça qui a fait qu’il était libéré lors de la finale mardi. Ne pas avoir de tactique pour cette course, ça lui correspond totalement. »

Longtemps son adversaire sur 800, Paul Renaudie enchaine :

« Sur la piste, il est très concentré. Mais en dehors, on ne pourrait pas du tout penser qu’il est sportif de haut niveau. Il fait la fête avec ses potes, arrive à l’entraînement au dernier moment sans qu’on sache où il était. Ça a pu lui porter préjudice à un moment, mais chacun vit l’athlé comme il veut. Une fois que tu gagnes, plus personne ne peut rien dire. »

PAB a aussi adopté un chat, qu’il a nommé Rab’s. Il parle du félin à la TV, l’amène avec lui en interview, le tague sur Instagram et l’appelle même régulièrement sur Facetime lorsqu’il part à l’autre bout du monde.

Brosse a aussi créé une appli de rencontres avec son meilleur ami, qu’ils ont intitulée « Deserve Her ». Le principe ? Mêler jeu et séduction pour matcher. Un concept parfaitement en accord avec l’image de ce sportif de haut niveau unique en son genre.