Air France a communiqué au Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), organisme chargé pour la France des enquêtes techniques sur les accidents et incidents dans l’aviation civile, et à Airbus, constructeur de l’avion, l’ensemble des informations en sa possession après la disparition du vol AF 447 effectuant la liaison Rio de Janeiro – Paris-Charles de Gaulle : la compagnie est en contact permanent avec le BEA et Airbus.
L’appareil de type Airbus A330-200, immatriculé F-GZCP, a quitté Rio le 31 mai à 19h03 heure locale (00h03 heure de Paris). L’appareil a traversé une zone orageuse avec fortes turbulences à 2 heures du matin (heure universelle), soit 4h00 heure de Paris. Un message automatique a été émis à 2h14 (4h14 heure de Paris) indiquant une panne de circuit électrique dans une zone éloignée de la côte.
L’appareil est équipé de moteurs General Electric CF6-80E.
L’avion totalise 18 870 heures de vol et a été mis en service le 18 avril 2005.
Sa dernière visite d’entretien en hangar date du 16 avril 2009.
Air France partage l’émotion et l’inquiétude des familles concernées. Les proches sont reçus dans un endroit spécialement réservé à l’aérogare de Paris-Charles de Gaulle 2.
0800 881 20 20 depuis le Brésil,
et + 33 1 57 02 10 55 depuis les autres pays.
NB : Nous demandons aux journalistes de ne pas appeler ce numéro réservé aux familles et aux proches.
23h10: «Autopilot disengaged». Le pilotage automatique de l’AF 447 est désactivé. Cela n’est pas forcément dû à une panne, le pilote a tout aussi bien pu reprendre le contrôle de l’appareil manuellement pour faire face aux fortes turbulences.
23h12: deux messages de pannes sont signalés au service de maintenance, concernant les équipements ADIRU et ISIS. Ce sont deux écrans qui fournissent toutes les informations relatives à l’aérodynamique (altitude, vitesse, direction du vol). L’ISIS, en particulier, communique des données sur l’horizon, très importantes pour la visibilité.
23h13: deux nouvelles pannes sont détectées. Elles touchent deux des cinq ordinateurs principaux, essentiels pour le pilotage, appelés PRIM1 et SEC1.
«Il faut être prudent, mais en aucun cas, ces pannes ne peuvent être considérées comme alarmistes. Le commandant de bord n’est même jamais au courant quand elles se produisent», affirme l’ancien pilote.
23h14: l’ultime message signale «cabin vertical speed» (cabine en vitesse verticale). La «vitesse verticale» est calculée en fonction de la vitesse de variation de la pression dans la cabine. Ce dernier message indique donc une vitesse de «montée» ou de «descente» à surveiller. Il pourrait être l’indice d’une dépressurisation, «mais n’informe en aucun cas sur une chute libre de l’avion», souligne Guy Guerry.