La cigarette électronique s’est imposée en 5 ans comme la meilleure alternative au tabac. Pourtant, une étude effectuée par 60 Millions de consommateurs  préconise beaucoup de vigilance sachant que certaines marques ne sont pas aussi inoffensives pour la santé qu’on pourrait le croire.

Présence de substances cancérigènes

Dans son numéro de septembre 2013, la revue 60 Millions de consommateurs donne les résultats de tests effectués sur 10 cigarettes électroniques jetables et rechargeables. Cette étude remet en question l’argument principal de l’industrie de l’e-cigarette, à savoir l’absence de tabac et ainsi de substances cancérigènes ou toxiques dans les vapeurs.
D’après les analyses, des « substances très préoccupantes » ont été décelées dans 3 cas testé sur 10. D’une part, les taux en formaldéhyde ou formol s’alignent avec ceux de certaines cigarettes ordinaires. D’une autre part, l’acroléine qui est une molécule hautement toxique est émise en quantité très importante par E-Roll. Sa teneur excède même celle qu’on peut trouver dans la fumée de certaines cigarettes classiques. A cela s’ajoute l’acétaldéhyde, substance potentiellement cancérigène, dont les teneurs sont significatives mais plus faibles que celles relevées dans le tabac. Pour le cas de Cigartex, des métaux dangereux comme le nickel et le chrome en échappent en quantité égale à celle des cigarettes classiques. Le Cigway jetable, quant à lui, libère plus d’antimoine que les vraies cigarettes.

L’étude ne s’arrête pas là car elle pointe du doigt les étiquettes parfois mensongères affichées par les fabricants. Certains indiquent des taux de nicotine plus faibles qu’en réalité, d’autres ne notifient pas la présence de propylène glycol et d’autres assurent son absence quand bien même leur e-cigarette en contient.