Les théories vont bon train en ce moment concernant les célèbres tragédies. Après une nouvelle thèse expliquant le naufrage de « l’insubmersible » Titanic, au tour de l’extinction des Dinosaures d’être de nouveau passée à la loupe. Et la chute d’une météorite de 10km de diamètre pourrait ne pas expliquer, à elle seule, la disparition des héros de Jurassik Park.

Des chercheurs du département de paléontologie au Musée américain d’histoire naturelle à New York ont avancé une thèse complémentaire expliquant la disparition des fantasques reptiles. Il est connu depuis la découverte des fossiles (au XIXè siècle) que la chute d’un astéroïde géant est à l’origine de leur extinction il y a 66 millions d’années. Or, la lente reproduction des dinosaures, observée récemment, serait un facteur tout aussi déterminant.

« Les œufs de dinosaure mettaient entre 3 et 6 mois à éclore, soit deux fois plus longtemps que prévu. »

Cette étude, portant sur la lente éclosion des œufs de dinosaure, affirme que même sans cette chute de météorite, les dinosaures étaient toutefois condamnés à s’éteindre. En effet, cette incubation prolongée a affecté leur capacité à survivre et l’astéroïde ayant bouleversé le climat terrestre, leur chute s’est tout bonnement accélérée.

Les oiseaux et autres reptiles épargnés

Les populations ancestrales d’oiseaux et de reptiles se reproduisaient bien plus rapidement : entre 11 et 85 jours. Longtemps, il a été conclu par les paléontologues que la durée d’incubation des œufs était similaire du côté des dinosaures, les oiseaux étant les descendants vivants de ces derniers.

Pour en arriver à cette découverte, les chercheurs se sont concentrés sur les dents de deux embryons de dinosaures parfaitement fossilisés. Mark Norell, conservateur du département de paléontologie et coauteur des travaux, s’est réjouit des avancées :

« Nous savons très peu de choses concernant l’embryologie des dinosaures. Grâce à ces technologies avancées [scanners et microscopie à haute résolution, NDLR], nous faisons cependant des découvertes qu’on ne pouvait même pas imaginer il y a vingt ans »