Nos corps nous semblent parfois être une énigme. Comme si nous avions été dessiné par quelque farceur un brin tordu en bête de sexe. Un homme peut vivre avec un pénis toute sa vie, et finalement le contempler pour la dernière fois avant de se dire « Mouais, il a quand même une drôle de forme ! »

Détrompez-vous, grâce à Darwin et plus généralement à la science, on comprend maintenant que toutes nos bizarreries (comparées au reste du royaume animal) sont en fait liées à l’évolution de la race humaine. Oui, oui, votre sexe est un survivant de la sélection naturelle. Admettez que cela remonte le moral.

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L’homme marche debout pour exhiber ses parties

Puisque la plupart des créatures marchent à 4 pattes, leur « bazar » est dissimulé avec goût, pudiquement protégé par leurs pattes ou fourrure. Mais pas les humains. Cette exposition génitale est en fait un avantage offert par l’évolution et peut-être la raison pour laquelle nous marchons uniquement sur deux pattes. Une théorie prétend que cette posture bipède a modifié la façon dont les deux sexes signalent leur disponibilité sexuelle.

C’est forcément plus évident pour les mâles. Quand l’Homme de Neandertal sortait de sa caverne, le sexe face à la brise du matin, aucune discussion ni parade amoureuse n’est nécessaire pour se faire comprendre.

Pour le sexe féminin, cependant, c’est plus compliqué. Les parties de Madame sont en effet cachées quand elle est debout, et affichées à quatre pattes. Cela devenait donc plus difficile pour les mâles de deviner si le spécimen femelle était en période d’ovulation. Cela peut avoir encouragé la monogamie (snif), mais a surtout demandé aux humains de pratiquer une activité sexuelle plus souvent (hourrah !).

Histoire de ne pas gâcher d’occasion, les humains commencèrent à avoir recours au sexe en toute circonstance, et non pas seulement pendant une période d’accouplement bien définie comme pratiquement tous les autres animaux.

Évidemment, ce manque de pudeur a largement contribué a peupler la planète, au moins jusqu’à ce qu’un sadique gâche ce monde parfait en inventant le pantalon…

Le pénis humain est une ventouse pour la semence rivale

Messieurs, si votre pénis a un gland si prononcé, c’est pour vous permettre de déplacer la semence qu’un autre aurait placé au sein de votre partenaire, et ce, avant qu’il atteigne le col de l’utérus.

Pour plus de précision, cette extrémité en forme de champignon est plus proéminente que chez les autres animaux, pour remplir plus efficacement son rôle de ventouse. Aucune illustration ne sera proposée. Inutile d’insister.

La masturbation comme système d’assainissement du sperme

La masturbation apparaît souvent comme un défaut dans la douce mécanique sexuelle. Presque une tricherie face au noble jeu de l’accouplement.

On pense souvent que la plupart des autres animaux se masturbent. Cela est vrai, cependant, ils vont rarement au bout de l’exercice. L’être humain est la seule espèce observée à faire preuve d’autant d’abnégation. En outre a une fréquence aussi élevée !

Masanobu, le Champion du Monde de Masturbation

Finalement, on pourrait pleurer de voir tous ces petits nouveau-nés potentiels à l’existence gâchée. Mais il n’en est rien. Le sperme dispose en quelque sorte d’une durée d’utilisation recommandée d’environ une semaine. C’est pourquoi les souris, par exemple, l’éjectent en même temps que leur urine régulièrement. Du sperme conservé plusieurs semaines ou plus peut en effet présenter des risques pour la santé de votre future progéniture.

La masturbation permet donc d’évacuer le sperme à la qualité déclinante pour forcer le corps à recharger ses batteries. Comme si les hommes avaient besoin d’une raison supplémentaire.

La monogamie est-elle un vaccin anti-MST ?

La monogamie ne rentre pas dans les plans de l’évolution. En effet, plus un mâle répand sa semence, plus son espèce a de chances de prospérer et de s’améliorer. Et le mâle en question de passer une bonne journée, cela va de soi.

En revanche, nos ancêtres n’ayant pas encore reçu la bénédiction de la contraception, ont vite compris que limiter les partenaires sexuels limitait également les chances de mourir d’une maladie située au mauvais pire endroit.

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Des chercheurs canadiens et allemands se sont penchés sur le sujet et ont découvert que dans les cultures agricoles avancées (et donc une forte concentration de gens en un seul endroit), les MST pouvaient se propager si rapidement qu’elles étaient potentiellement capables d’anéantir toute une communauté.

En réduisant le nombre de partenaires, on réduit ainsi les risques de propagation. En somme, les sociétés monogames disposaient d’un net avantage pour leur survie.

Pas d’os, pas de problème

La plupart des mammifères, dont nos plus proches cousins primates, sont pourvus d’un os dans le pénis appelé baculum. Cela leur permet par exemple de passer à l’action même si ils ne sont pas très chauds.

Il y a longtemps, très longtemps, sur notre planète, les proto-humains disposaient également de cet os pénien. L’évolution l’a peu à peu remplacé par le complexe système de régulation sanguine qui préoccupe tant d’hommes d’âge mûr.

Si cela peut sembler être un coup bas de la part de Dame Nature, il y a malgré tout une raison à cela.

Tout simplement pour le rendre plus flexible et nous permettre de nous adonner aux joies de très nombreuses positions que le reste du royaume animal nous envie (sûrement).

En d’autres termes, le Kamasutra tout entier peut remercier l’évolution pour ce cadeau prodigieux !