fermeture streaming


Le Tribunal de Grande Instance de Paris vient de rendre un jugement qui devrait faire date dans l’histoire du téléchargement illégal. Dans un jugement rendu à la veille du week-end, et publié par l’agence l’AFP, le TGI a ordonné aux fournisseurs d’accès à internet et aux moteurs de recherche de bloquer 16 sites de streaming, faisant partie du réseau Allostreaming. Ce jugement a été rendu à la suite d’une plainte des professionnels du cinéma, à qui la justice a donné raison, en estimant notamment qu’Allostreaming est « entièrement dédié ou quasiment dédié à la représentation d’oeuvres audiovisuelles sans le consentement des auteurs » et qu’il porte ainsi atteinte à leurs droits.

Les sites seront indisponibles et fermés dans une quinzaine de jour et ce pour une durée de 1 an.

Pour les sites visés par la décision de justice, DpStream consacre une page à expliquer comment « débloquer son filtrage par les FAI  » : changement des serveurs DNS du FAI, utilisation d’un proxy, VPN, TorBrowser… Une copie de DpStream.tv est en outre déjà en place avec l’extension .cc. On s’attend au jeu du chat et de la souris.

Voici la liste des 16 sites qui seront inaccessibles : Fifostream.tv, Dpstream.tv, Allostreaming.com, Alloshotv.com, Allomovies.com, Alloshare.com, Allomegavideo.com, Alloseven.com, Allourls.com, Fifostream.com (et .org, .net, .tv), et Fifostreaming.com (.org, .net, .tv).

Cette mesure de justice a peu de chance de mettre fin au streaming, le temps que d’autres sites naissent et prennent la place de tous ceux concernés par cette affaire. Quoi qu’il en soit, il est vrai que le streaming porte atteinte aux professionnels du cinéma, mais c’est aussi un moyen d’avoir accès à des contenus culturels pour beaucoup d’internautes. Le débat parait sans fin et le collectif Hadopi a encore de nombreux maux à résoudre avant de trouver les justes mesures pour réglementer Internet et ses libertés.