woman tax

Du rasoir à la calculatrice, en passant par les briquets ou les jeux pour enfants, il existe une multitude de produits estampillés « pour femmes », identiques en tous points aux versions destinées à un public masculin, à ceci près que le prix est majoré. Ce phénomène a été baptisé la taxe rose (woman tax en anglais), et s’étend à de nombreux domaines, jusqu’aux prix des salons de coiffure, qui distinguent généralement les coupes pour hommes des coupes pour femmes, plus chères quelle que soit la longueur des cheveux. Des prix qui vont parfois du simple au double, des articles qui conditionnent la pensée et creusent encore et toujours les inégalités de pouvoir d’achat, sans oublier qu’aujourd’hui encore en France, les femmes gagnent jusqu’à 24% de moins que les hommes à travail égal…

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Sans rentrer dans le débat du marketing genré (voire franchement sexiste), qui a notamment été ouvert sur les réseaux sociaux à l’approche des fêtes de fin d’année pour s’interroger sur le bien fondé d’une séparation des jouets selon le sexe de l’enfant, force est de constater que décliner un article en bleu et en rose, et vendre le rose plus cher, est d’une flagrante injustice !

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Un sujet qui est revenu sur le tapis lors du récent scandale de la taxe sur les tampons, qui s’élevait à 20% jusqu’à ce que le collectif Georgette Sand lance une pétition afin de réclamer une baisse concernant ces produits d’hygiène intime tout à fait indispensables, et obtienne gain de cause.

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La taxe rose n’est certes pas une taxe à proprement parler, et ne se limite pas aux produits de couleur rose, mais demeure un exemple de sexisme ordinaire hérissant les féministes de tout poil, qui n’hésitent pas à dénoncer les cas qu’ils rencontrent sur les réseaux sociaux avec les #taxerose ou #womantax.