Maylis de Kerangal a reçu aujourd’hui le Prix Médicis 2010, à l’unanimité, pour son ouvrage Naissance d’un pont. La bretonne âgée de 43 ans, a publié son premier roman en 2000 (Je marche sous un ciel de traîne). Naissance d’un pont raconte la construction d’un pont suspendu dans une ville imaginaire de Californie.
Présentation de l’éditeur

A l’aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c’est un autre homme qui sort des bois, c’est un homme hors de lui, c’est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d’acier, irise les nappes d’hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte. » Ce livre part d’une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d’un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d’une dizaine d’hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un roman-fleuve, « à l’américaine », qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.

Le Prix Médicis étranger a été attribué à David Vann, auteur américain de Sukkwan Island. Michel Pastoureau a reçu le Prix Médicis essai pour La couleur de nos souvenirs.