C’est un objet collector mais surtout un objet synonyme de mort. Aux Etats-Unis, dans l’Etat du Maryland, la maison Alexander Historical Auctions a organisé une vente aux enchères. L’objet en question ? Un vieux téléphone rouge, datant de 70 ans et plus en état de marche. Son prix de départ ? 94 000 euros (100 000 dollars). Sa valeur ? Son propriétaire historique, un certain Adolf Hitler…

L’arme « la plus destructrice » de l’histoire

Cet appareil, à la peinture défraîchie et très désuet par rapport aux smartphones dernier cri, s’est vendu à prix d’or. Présenté parmi un millier d’objets, ce téléphone a été l’attraction de cette vente aux enchères.

Ayant appartenu au dictateur Adolf Hitler, il est présenté comme « l’arme la plus destructrice de l’histoire ». Depuis ce téléphone, l’ancien chancelier nazi a envoyé des millions d’individus à la mort. Il a commandité les déportations, les exécutions, les attaques aériennes, maritimes…

L’objet avait récupéré en mai 1945, au bunker ayant vu la fin du sanguinaire dictateur. Marqué Siemens, le téléphone arbore aussi une croix gammée et le nom de son défunt propriétaire.

Un acheteur anonyme

Le nouveau propriétaire s’est engagé à débourser la somme de 229 000 euros (243 000 dollars) pour s’approprier l’appareil au dessein destin. Son identité protégée, il a suivi les enchères par téléphone.

En interview pour le Daily Mail, son dernier acquéreur, Ranulf Rayner, avait annoncé sa volonté de se débarrasser du téléphone. En revanche, il avait intimé le souhait de le voir s’installer dans un musée :

« Les ordres qu’Hitler a donnés depuis ce téléphone ont marqué l’histoire. Je veux qu’en le voyant on se rappelle les horreurs de la guerre »

En France, exposer des objets nazis est puni d’une amende de 1 500 euros. Aurélie Filipetti, ancienne ministre de la culture de François Hollande, avait interdit en 2014, une vente aux enchères portant sur des biens ayant appartenu à Hitler et Goerring.