Même pour les tous petits, il faut redoubler de prudence avec les snacks. 60 millions de consommateurs alerte sur ceux aux légumes.
Les snacks pour bébés inondent les rayons avec des promesses alléchantes de légumes et de praticité. Pourtant, derrière ces emballages colorés, 60 Millions de Consommateurs tire la sonnette d’alarme sur une réalité nutritionnelle inquiétante.
Vigilance requise devant les rayons
Les parents font face à une offre très large de petits sachets destinés aux tout-petits. Ces produits se glissent bien entre les laits infantiles et les petits pots classiques. Leur marketing mise sur l’argument du ludique et de l’adapté aux petites mains.
Ils se trouvent partout ! Que ce soit dans les supermarchés, dans les pharmacies, dans des packaging qui rassurent. Cette omniprésence en fait des produits anodins en apparence pour les adultes.
Il est donc crucial de regarder au-delà de l’emballage avant de les glisser dans le chariot. Car ces snacks sont bien souvent calqués sur les modèles pour adultes. Leur compo’ repose sur des céréales extrudées et ultra-transformées.
Ils encouragent ainsi une habitude de grignotage précoce et hors des repas. Cette pratique peut perturber l’apprentissage des rythmes alimentaires. La vigilance des parents est donc le premier rempart contre ces dérives.
Prendre le temps de lire les étiquettes devient un réflexe essentiel. Cela permet donc de faire la part des choses entre le marketing et la valeur nutritionnelle réelle.
L’alimentation des premières années pose les bases de la santé future. Chaque choix mérite ainsi une attention toute particulière. Il ne s’agit pas d’interdire mais de bien informer pour décider en connaissance de cause.
Le magazine 60 Millions de Consommateurs a donc passé au crible plusieurs références de ces baby-snacks. Les résultats de leur analyse sont pour le moins édifiants et méritent d’être connus.
L’alerte de 60 Millions de Consommateurs
Le premier enseignement de 60 Millions de Consommateurs porte sur l’argument du « goût légumes » mis en avant. Celui-ci repose souvent sur des quantités minimes de légumes. Prenons l’exemple des Veggie Straws saveur légumes de Kiddylicious.
Ils ne contiennent que 0,4% de tomate en poudre, 0,3% d’épinard et 0,04% de chou frisé en poudre. L’apport en légumes frais est donc presque nul dans la portion. Leur profil nutritionnel est bien loin de celui d’une purée maison ou même industrielle.
Le deuxième point d’alerte concerne donc la densité calorique souvent très élevée de ces produits. Les « 1ers Soufflés Carotte/Butternut & Tomate » de Blédina affichent ainsi 433 kcal pour 100 g.
Ces petits sachets sont donc très énergétiques, parfois plus que certains gâteaux. Ils figurent aussi parmi les aliments pour bébés les plus salés, dans la limite des seuils autorisés.
Leur texture soufflée et fondante en bouche pose aussi problème. Elle ne permet pas une bonne perception de la satiété par l’enfant. Ce dernier peut ainsi en manger sans ressentir la sensation d’avoir mangé.
Cet effet peut donc nuire à la régulation naturelle de son appétit sur le long terme. Nos confrères des Pro de la petite enfance rappellent que « l’apprentissage de la régulation de l’appétit se construit dès les premières années et conditionne l’équilibre alimentaire futur. »
Face à ces constats, la recommandation est donc de privilégier les fruits frais. Ainsi que les compotes sans sucres. Vous pouvez aussi opter pour les laitages nature.
Et ce n’est pas tout ! Préparez-vous même de vrais légumes ! Que ce soit en purée ou en petits morceaux, cela reste la base. L’éducation du goût passe donc par la simplicité et par la qualité des ingrédients. Et ce, bien avant les snacks transformés.