1 retraité sur 2 oublie de demander cette aide de 1 034 € par mois, les démarches pour en bénéficier

Si vous êtes retraités, vous avez le droit à plusieurs aides financières. Et l'une d'elles, d'un montant de 1 034 € par mois, est oubliée.

En 2025, la France poursuit la transformation de son système de retraite, amorcée en 2023. Les mesures mises en œuvre cette année affectent tant les retraités actuels que les futurs pensionnés, mais une aide de 1 034 € se voit souvent non réclamée.

Retraités : des réformes à leur avantage

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les pensions de retraite de base ont été revalorisées de 2,2 %, conformément à l’indexation sur l’inflation constatée en 2024. Cette augmentation concerne l’ensemble des régimes de base et vise à compenser partiellement l’inflation récente.

Par ailleurs, une revalorisation supplémentaire de 0,8 % est prévue en juillet 2025 pour les petites retraites, notamment celles inférieures au SMIC. La réforme des retraites de 2025 prévoit un relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Ce relèvement s’accompagne d’un allongement de la durée de cotisation pour obtenir une pension à taux plein, et il passe à 43 ans dès 2027, au lieu de 2035. Le régime complémentaire Agirc-Arrco, qui concerne principalement les cadres du secteur privé, connaît également des ajustements en 2025.

Une revalorisation des pensions est prévue, bien que le taux exact soit encore en discussion. D’ailleurs, une réforme majeure se voit prévue dès septembre 2025, avec des transformations importantes du système.

Ces réformes pour les Français s’inscrivent dans un contexte de tensions budgétaires et de projections de déficit du système de retraite. Le gouvernement envisage de nouveaux ajustements en 2025, tels qu’une hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) pour les pensions de retraite les plus élevées par exemple.

En France, la solidarité ne se résume pas à un principe abstrait. Elle se traduit chaque jour par des aides concrètes à destination des plus modestes. Parmi les bénéficiaires, les retraités aux faibles revenus peuvent compter sur plusieurs dispositifs pour vivre dans la dignité.

Une aide non réclamée

Pourtant, l’une des aides les plus importantes reste largement sous-utilisée. Près d’un retraité modeste sur deux ne la réclame pas, alors qu’elle pourrait considérablement améliorer ses conditions de vie.

L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), anciennement connue sous le nom de minimum vieillesse, est une prestation versée par la Cnav ou la MSA aux retraités disposant de ressources modestes. Elle garantit un revenu minimum mensuel pouvant atteindre 1 034,28 € pour une personne seule.

Son montant atteint 1 605,73 € pour un couple en 2025. Pourtant, de nombreux seniors passent à côté de cette aide, souvent par ignorance ou par crainte des démarches.

Mais alors, qui peut bénéficier de l’Aspa ? Pour être éligible, il faut avoir au moins 65 ans, ou 62 ans en cas d’inaptitude au travail. Ou d’incapacité permanente d’au moins 50 %.

Il est également nécessaire de résider en France au moins neuf mois par an et de percevoir cette dernière (ou d’être en situation de cumul). Mais surtout, les ressources annuelles ne doivent pas dépasser les plafonds fixés par la loi.

Retraités : pourquoi cette aide de 1 034 € par mois ne se veut pas réclamée ?

Selon Capital, la principale raison réside dans la méconnaissance du dispositif. Beaucoup de seniors ignorent son existence, ou pensent donc à tort ne pas y avoir droit.

Le manque d’informations claires et accessibles, ainsi que la complexité administrative, freinent également les démarches. Contrairement à d’autres aides, l’Aspa n’est pas automatique.

Elle nécessite donc une demande volontaire, à adresser à sa caisse ou au centre communal d’action sociale. Autre obstacle majeur : la crainte de la récupération sur succession.

En effet, l’Aspa peut se voir partiellement récupérée sur l’héritage. Mais seulement si le patrimoine du bénéficiaire dépasse un certain seuil (plus de 39 000 € au moment du décès pour une personne seule, par exemple).

Cette règle, bien qu’encadrée, pousse certains retraités à renoncer à une aide pourtant essentielle à leur quotidien. Et ce, par peur d’amputer l’héritage de leurs proches.

Mais, dans la majorité des cas, le montant récupéré est modeste. Elle ne justifie pas de se priver d’un complément de revenu. Ce dernier pourrait améliorer la qualité de vie des seniors les plus précaires.