Le code de la route est en proie au changement. En effet, dans quelques mois, un changement de taille attend les candidats.
En France, le code de la route est bien plus qu’un simple ensemble de règles. C’est le socle sur lequel repose la sécurité de tous les usagers, qu’ils soient automobilistes, cyclistes ou piétons et d’ailleurs, cette année, ce dernier va changer.
Code de la route : mode d’emploi
Mis en place pour organiser la circulation et prévenir les accidents, le code de la route évolue constamment pour s’adapter aux nouveaux usages. Mais aussi aux enjeux contemporains.
Concrètement, le code de la route fixe les limitations de vitesse, les priorités, les règles de stationnement. Mais aussi la signalisation et les obligations des conducteurs.
Il encadre également des notions plus techniques, comme l’entretien du véhicule ou le transport de marchandises. Tout conducteur doit le maîtriser pour obtenir son permis de conduire, une étape qui débute par l’examen théorique, communément appelé le code.
Mais le code ne s’arrête pas à l’obtention du permis. Il s’applique chaque jour sur la route, et les infractions sont sanctionnées en fonction de leur gravité.
Simple amende, retrait de points, suspension, voire annulation du permis. Il existe 5 classes d’infractions, allant de la plus légère (stationnement gênant) à la plus lourde (conduite en état d’ivresse, grand excès de vitesse, etc.).
Depuis plusieurs années, de nouvelles préoccupations viennent enrichir le code. Mobilité douce, trottinettes électriques, zones à faibles émissions (ZFE), radars pédagogiques, etc.
Un examen qui évolue au fil des années
Le texte se modernise aussi face aux enjeux climatiques et technologiques. En intégrant les questions liées aux véhicules électriques ou à la conduite autonome.
Par ailleurs, le système du permis à points, en place depuis 1992, joue un rôle dissuasif majeur. Chaque conducteur débute avec 12 points (6 pour les jeunes permis).
Ces derniers peuvent être retirés en cas d’infraction et récupérés avec le temps où des stages de sensibilisation. Au final, le code de la route en France n’est pas figé, d’ailleurs, cette année, il va changer.
Passer l’épreuve du code de la route représente un véritable défi pour bon nombre de candidats. Sur les 40 questions posées, il faut commettre moins de 5 fautes pour espérer accéder ensuite à l’examen pratique.
Mais pour certaines personnes, cet exercice se révèle encore plus complexe. C’est le cas des candidats en situation de handicap, notamment ceux qui sont sourds ou malentendants.
Pour eux, suivre l’énoncé, interpréter la mise en situation filmée et répondre dans le temps imparti est particulièrement difficile. Jusqu’à présent, ces candidats devaient solliciter un rendez-vous en préfecture et financer un interprète en langue des signes.
Comme l’explique Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière. Une procédure lourde, à laquelle il se verra désormais mis fin.
Code de la route : une évolution notable pour certains candidats
Dès ce mois de juin, l’examen du code de la route sera enfin accessible en langue des signes sur tout le territoire. Une avancée majeure pour l’égalité des chances, saluée par les associations et récompensée par la Commission internationale pour les examens du permis de conduire (CIECA).
« Moins d’une dizaine de pays européens proposent un code adapté en langue des signes pour la voiture, et pour la moto, nous sommes les seuls », souligne Florence Guillaume.
Ce changement ne remet donc aucunement en cause la sécurité routière. Les personnes sourdes ou malentendantes sont tout à fait aptes à conduire, et leur permis est strictement identique à celui délivré aux autres conducteurs.
« L’essentiel est de garantir que les aménagements n’altèrent pas la sécurité », insiste la déléguée interministérielle. Et des solutions techniques existent : capteurs sonores, systèmes de vision renforcée à l’avant, à l’arrière et sur les côtés.
Autant d’équipements qui permettent à ces conducteurs de compenser leur handicap. Mieux encore, ils se révèlent souvent plus vigilants que les automobilistes distraits par leur téléphone.
Le code de la route en langue des signes se verra déployé dans l’ensemble des départements, dans les bureaux d’éducation routière des préfectures. Là où des référents handicap ont fait l’objet de formés pour mieux accueillir et accompagner les usagers concernés.
En France, près de 4 000 personnes sourdes ou malentendantes passent leur code chaque année. Ce nouveau dispositif pourrait en inciter davantage à franchir le pas, en rendant enfin la mobilité plus inclusive et accessible à tous.