Tout savoir sur le nouveau rond-point à la hollandaise pour éviter une lourde amende

En France, le nombre de ronds-points est exponentiel. D'ailleurs, un nouveau à la hollandaise, s'apprête à envahir les routes.

Les ronds-points, apparus en France au début du XXe siècle, sont devenus un élément incontournable du paysage routier français. Prochainement, certains appelés à la hollandaise, vont envahir les routes.

Rond-Point : un développement accéléré dans les années 80

Le développement des ronds-points s’est largement accéléré à partir des années 1980. Pour devenir ainsi une solution de taille pour permettre une meilleure circulation et améliorer la sécurité aux intersections.

Aujourd’hui, on compte environ 45 000 ronds-points sur le territoire français, ce qui fait de la France l’un des pays les plus dotés en la matière en Europe. Le principe du rond-point repose sur une circulation en sens giratoire autour d’un îlot central.

Là où les véhicules doivent céder le passage à ceux déjà engagés. Cette organisation vise à réduire les conflits classiques d’intersection, notamment les chocs frontaux ou latéraux, en diminuant la vitesse des véhicules et en veillant à rendre simples les priorités.

Plusieurs études ont démontré que les ronds-points permettent de réduire de 30 à 50 % les accidents graves par rapport aux carrefours traditionnels avec feux ou stop. Au-delà de la sécurité, les ronds-points contribuent également à améliorer la fluidité du trafic.

Notamment dans les zones périurbaines ou rurales. En évitant les arrêts prolongés aux feux rouges, ils diminuent les embouteillages et réduisent la pollution liée aux phases de hausse et de freinage répétées.

Toutefois, leur efficacité dépend beaucoup de leur conception et de leur emplacement. Une mauvaise condition ou une signalisation mal posée peut au contraire générer confusion et accidents.

Un rôle esthétique en France

Les ronds-points jouent aussi un rôle esthétique et culturel en France. Souvent, ils sont aménagés avec des décorations végétales, des sculptures ou des œuvres artistiques. Ce qui en fait des points de repère et participe à ce que des communes soient plus belles.

Cette dimension patrimoniale donne parfois lieu à des débats. Notamment quand ces aménagements compliquent la visibilité ou la circulation.

Néanmoins, malgré leurs nombreux avantages, les ronds-points ne sont pas exempts de critiques. Certains usagers, notamment les cyclistes et les piétons, peuvent se sentir en danger ou mal pris en compte dans ces infrastructures.

Avec près de 43 000 ronds-points, la France est le pays qui en compte le plus au monde. Pourtant, la cohabitation entre véhicules motorisés et cyclistes y reste particulièrement problématique.

En effet, plus d’un accident sur trois qui implique un cycliste survient dans un rond-point classique. Depuis la crise du Covid-19, de nombreux conducteurs se sont tournés vers les mobilités douces comme le vélo ou la trottinette électrique.

Contrairement aux ronds-points traditionnels, le rond-point néerlandais se définit par un anneau extérieur exclusivement réservé aux cyclistes. Et parfois par des voies supplémentaires dédiées aux piétons.

Les ronds-points à la hollandaise envahissent la France

Ces espaces sont clairement séparés de la chaussée par des marquages au sol et une signalisation spécifique. Les voitures circulent donc au centre, les vélos sur leur piste cyclable périphérique, tandis que les piétons évoluent sur les trottoirs extérieurs.

Cette configuration vise à renforcer la sécurité de l’ensemble des usagers. Dans ce système, le rond-point hollandais fonctionne comme un double giratoire.

Ensuite, ils peuvent rejoindre celui qui est central en respectant les règles, notamment en laissant la priorité aux véhicules déjà engagés. La circulation reste dans le sens anti-horaire.

Avant de sortir, les automobilistes doivent de nouveau céder la priorité aux cyclistes. La règle est simple : aux entrées comme aux sorties, les cyclistes et piétons sont toujours prioritaires.

Pour répondre à la hausse du nombre de cyclistes, plusieurs villes ont déjà adopté ce modèle. Rennes, Caen, Seclin ou Vannes figurent parmi les premières à s’y être engagées.

En Île-de-France, des giratoires néerlandais ont été aménagés à Bures-sur-Yvette et à Créteil. À Clermont-Ferrand, où un rond-point de ce type a été construit, le coût total des travaux a atteint 10 millions d’euros.