En France, pour bénéficier du RSA, de nombreux critères sont à prendre en compte, notamment selon votre statut professionnel.
Le Revenu de Solidarité Active (RSA) est une aide versée par la CAF ou la MSA destinée à garantir un revenu minimal aux personnes sans ressources ou disposant de revenus modestes. Cette aide accessible au plus grand nombre, prend en compte plusieurs critères.
RSA : de nombreux Français concernés
Géré par les conseils départementaux, le dispositif du RSA permet ainsi aux bénéficiaires de vivre dignement. Et ce, tout en s’engageant dans une démarche d’insertion professionnelle, comme la recherche d’emploi ou la formation.
Depuis 2016, seule la version dite RSA socle subsiste, à la suite de la fusion du RSA activité avec la prime pour l’emploi, remplacée par la prime d’activité. Pour y avoir droit, il faut résider en France de manière stable.
Il faut aussi être âgé d’au moins 25 ans (sauf cas spécifiques), avoir des ressources inférieures à un certain plafond. Et ne pas pouvoir bénéficier d’autres aides comme l’assurance chômage ou la retraite.
Les étrangers doivent justifier d’un droit de séjour ou d’une présence sur le territoire depuis au moins cinq ans. Depuis janvier 2025, les allocataires du RSA se disent automatiquement inscrits à France Travail.
Ils doivent signer un contrat d’engagement comportant un plan d’action personnalisé. Et aussi s’engager dans des activités hebdomadaires (jusqu’à 15 à 20 heures) pour conserver leurs droits.
Le montant du RSA dépend de la composition du foyer et des ressources des trois derniers mois. Pour une personne seule sans enfant, il est de 646,52 euros avant déduction du forfait logement.
Un montant en net augmentation
Le montant du RSA augmente en fonction du nombre de personnes à charge ou de la situation (couple, parent isolé). En dessous de 6 euros mensuels, le RSA n’est pas versé.
Il est possible de cumuler RSA et statut d’auto-entrepreneur, sous conditions. Les trois premiers mois, l’aide est maintenue en totalité, puis elle est recalculée et transformée en prime d’activité.
Et ce, en tenant compte des revenus déclarés tous les trimestres. Les jeunes de 18 à 25 ans peuvent également y prétendre s’ils justifient d’au moins deux ans d’activité professionnelle à temps plein sur les trois dernières années.
Les démarches s’effectuent auprès de la CAF, des services sociaux ou via les formulaires dédiés. Les étudiants peuvent obtenir le RSA s’ils sont parents isolés ou s’ils remplissent les mêmes conditions d’activité que les jeunes actifs.
Vivre chez ses parents ne change rien aux droits de ces derniers. Enfin, toute personne dont les ressources sont inférieures à 500 euros par mois doit s’engager activement dans une recherche d’emploi ou un parcours d’insertion.
Un conseiller de France Travail élabore avec elle un projet personnalisé. En cas de refus répétés d’offres jugées raisonnables, le RSA peut donc se voir suspendu.
RSA : une jolie revalorisation en 2025
En 2025, le Revenu de Solidarité Active (RSA) a connu une revalorisation pour mieux faire face à l’inflation et soutenir les foyers modestes. Depuis le 1er avril, son montant de base pour une personne seule sans enfant est passé à 646,52 €.
Contre 607,75 € l’année précédente, soit une hausse d’environ 6,4 %. Cette augmentation s’inscrit dans un contexte d’ajustement automatique prévu par la loi, en fonction de l’évolution des prix à la consommation hors tabac.
Le RSA continue de varier selon la composition du foyer. Pour un couple sans enfant, il atteint 969,78 €, et pour un parent isolé avec deux enfants, il s’élève à 1 383,68 €.
Ces montants peuvent toutefois se voir réduits selon le forfait logement si le bénéficiaire perçoit une aide au logement. Par ailleurs, depuis janvier 2025, toute personne percevant le RSA se voit automatiquement inscrite à France Travail.
Il doit s’engager à réaliser entre 15 et 20 heures d’activités hebdomadaires, sauf dérogation. Cette réforme vise à renforcer l’accompagnement vers l’emploi tout en conditionnant davantage le versement de l’allocation.