IPTV : ce que vous risquez en regardant la Ligue 1 sur un site de streaming pirate

Les IPTV ont révolutionné les modes de consommation des Français. Mais, si vous regardez la Ligue 1 sur un site pirate, vous risquez gros.

En 2025, l’IPTV (télévision par internet) s’est largement démocratisée en France. De plus en plus de foyers choisissent cette technologie pour accéder à leurs chaînes et contenus à la demande, mais les contenus piratés prolifèrent.

IPTV : une petite révolution numérique

En France, les opérateurs comme Orange, SFR, Free et Bouygues proposent tous des offres IPTV intégrées dans leurs box internet. Ils permettent de recevoir des centaines de chaînes en haute définition, des replays et des services interactifs.

Cette évolution reflète la transformation des usages. Les téléspectateurs veulent pouvoir regarder leurs programmes où et quand ils le souhaitent, sur la télévision, le smartphone ou la tablette.

Les plateformes IPTV légales proposent aussi des bouquets spécialisés (sports, cinéma, jeunesse) et des options 4K. Avec un confort de visionnage supérieur aux anciens décodeurs TNT.

En parallèle, l’IPTV illégale continue de prospérer, malgré les efforts des autorités. Les abonnements « pirates » qui donnent accès à des milliers de chaînes.

Et à tous les matchs de football pour quelques dizaines d’euros par an séduisent encore des centaines de milliers d’utilisateurs. La lutte contre ces services s’intensifie.

L’ARCOM (ex-Hadopi et CSA) multiplie les blocages de sites et les poursuites judiciaires. Les fournisseurs d’accès sont contraints de couper l’accès aux serveurs frauduleux plus rapidement qu’avant.

Ce que vous risquez à regarder du contenu piraté

Depuis l’annonce des nouveaux tarifs de DAZN pour suivre la Ligue 1, un mot revient sans cesse : IPTV. Dans ce contexte, il est question de l’IPTV illégale, une pratique prohibée par la loi mais qui séduit un nombre croissant d’utilisateurs.

La Ligue de Football Professionnel (LFP) a décidé de mener une lutte active contre le streaming illégal. Elle a déjà obtenu le blocage de dizaines de plateformes avant le coup d’envoi du championnat.

Malgré ces initiatives, la prolifération des sites pirates, l’inventivité des diffuseurs clandestins pour contourner les blocages et la rareté des sanctions contre les particuliers laissent penser que ces mesures risquent d’avoir une portée limitée.

Ces services illégaux séduisent par leurs prix imbattables, nettement inférieurs aux abonnements classiques. Le principe est donc simple : certaines plateformes proposent l’accès à des milliers de chaînes, dont des chaînes premium ou payantes pour quelques euros par mois.

On s’y connecte généralement via des boîtiers spécifiques achetés sur Internet. Mais, de plus en plus d’applications pirates permettent d’accéder aux contenus directement depuis une box Android TV.

IPTV : les contenus illégaux sanctionnés

Ces applications ne figurent pas sur le Play Store  et il faut les installer manuellement en téléchargeant un fichier APK. Fin 2022, l’AAPA (Audiovisual Anti-Piracy Alliance) estimait que 5,1 % des Français utilisaient un service d’IPTV illégal.

L’ACCES (Association des Chaînes Conventionnées Éditrices de Services) indique que ce phénomène concerne avant tout la diffusion des compétitions sportives. Conséquence directe des tarifs élevés des plateformes officielles.

C’est notamment le cas de DAZN, dont l’abonnement coûte 39,99 euros par mois (ou 29,99 euros avec engagement annuel) pour suivre huit matchs de Ligue 1 chaque week-end. Pour tenter d’enrayer ainsi le phénomène, les autorités multiplient les blocages de sites.

En collaboration avec les fournisseurs d’accès à Internet. Mais ces mesures sont facilement contournées grâce à l’utilisation d’un VPN ou d’un simple changement de serveur DNS.

Si les revendeurs et diffuseurs risquent des peines lourdes, jusqu’à plusieurs années de prison et des centaines de milliers d’euros d’amende, les users eux-mêmes s’exposent aussi à des sanctions. Jusqu’à 3 ans de prison donc et 300 000 euros d’amende.