Les allocations chômage vont subir un lifting. En effet, en 2025, elles vont augmenter pour les Français. Découvrez vite de combien.
En France, les allocations chômage, appelées allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), visent à assurer un revenu de remplacement aux personnes privées involontairement de leur emploi. D’ailleurs, en 2025, elles vont donc subir une augmentation.
Allocations chômage : des conditions pour en profiter
Pour bénéficier des allocations chômage, il faut remplir plusieurs conditions. Avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 heures (soit environ 6 mois) au cours des 24 derniers mois. Ou 36 mois pour les 53 ans et plus.
Vous devez aussi vous inscrire comme demandeur d’emploi auprès de France Travail (anciennement Pôle emploi). Et vous dire apte au travail et rechercher activement un emploi.
Le montant de l’allocation est calculé à partir des anciens salaires bruts, primes comprises. Il correspond au plus élevé entre 40,4 % du salaire journalier de référence + 12,47 €. Ou 57 % du salaire journalier de référence.
Il existe un plancher et un plafond. L’allocation journalière ne peut pas être inférieure à environ 31 € (montant revalorisé chaque année) ni dépasser un certain seuil, proche de 75 % du salaire brut antérieur.
La durée d’indemnisation dépend de la période travaillée. En général, elle équivaut au nombre de jours travaillés sur les 24 derniers mois. Avec une durée maximale de 730 jours (soit 24 mois) pour les moins de 53 ans.
Et jusqu’à 36 mois pour les plus de 53 ans. Depuis 2023, le principe de modulation est appliqué : lorsque le taux de chômage national est inférieur à 9 % et qu’il ne progresse pas de plus de 0,8 point sur un trimestre.
De nouvelles conditions
La durée d’indemnisation quant à elle, se voit réduite de 25 %. En cas de dégradation de la conjoncture, la durée se voit donc rétablie et il est possible de cumuler partiellement l’ARE avec une activité réduite.
Si le demandeur reprend un emploi moins bien rémunéré, une partie de l’allocation continue de se voir versée. Cela encourage la reprise progressive d’activité et sachez que les bénéficiaires ont des obligations.
Ils doivent actualiser leur situation chaque mois, accepter les offres raisonnables d’emploi et suivre les démarches convenues avec leur conseiller. Un manquement peut entraîner une radiation temporaire et la suspension de l’allocation chômage.
Enfin, des dispositifs spécifiques existent pour certaines situations. Par exemple, l’ARE formation (pendant une formation validée par France Travail), l’ARCE (versement d’une partie des droits sous forme de capital. Pour créer ou reprendre une entreprise). Ou l’aide différentielle de reclassement.
Le 25 juin dernier, le Conseil d’administration de l’Unédic, qui regroupe syndicats de salariés et organisations patronales, a voté à la majorité une revalorisation de 0,5 % des allocations chômage. Cette augmentation concernera tous les bénéficiaires de l’Allocation de retour à l’emploi (ARE) et prendra effet le mardi 1er juillet.
« Cette décision tient compte à la fois de la conjoncture économique et de l’impératif de maintenir l’équilibre financier du régime », a précisé l’Unédic dans un communiqué adressé aux médias. Comme le prévoit le règlement de l’assurance chômage, les administrateurs ont décidé de rehausser le montant des allocations.
Allocations chômage : elles subissent une revalorisation
Ils ont donc opté pour une revalorisation de 0,5 % du salaire journalier de référence (SJR), l’indicateur servant de base au calcul des indemnités. Ce SJR correspond au salaire brut moyen perçu par le demandeur d’emploi pendant une période donnée, rapporté au nombre de jours travaillés.
Il est important de noter que cette hausse du SJR ne s’applique donc que si l’ensemble des rémunérations prises en compte datent d’au moins six mois. Pour mieux illustrer l’impact concret de cette mesure, prenons l’exemple de Marie, 35 ans, qui a travaillé en CDD à temps plein pendant deux ans.
Allocataire de l’assurance chômage depuis sept mois, elle a perçu en mai 2025 une allocation de 1 200 euros (calculée sur la base de 40 euros par jour sur 30 jours). À partir de juillet, son allocation passera à 1 206 euros par mois.
Soit 40,20 euros par jour, ce qui représente un gain mensuel de 6 euros. Cette revalorisation intervient quelques semaines après l’application de nouvelles modalités d’indemnisation.
Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, le versement des allocations se dit mensualisé. Auparavant, les chômeurs percevaient donc des indemnités journalières. Dont le montant variait selon le nombre de jours du mois.
Désormais, l’indemnisation se dit calculée sur la base de 30 jours calendaires chaque mois. Ce changement a ainsi entraîné une perte estimée entre 5 et 6 jours d’allocation par an. Un manque à gagner brut compris entre 235 et 282 euros annuels pour un allocataire.