A la mi-juillet, la Banque de France a prévu de faire une annonce qui concernera plus de 13 millions d'épargnants français.
Alors que juillet démarre et que des millions de Français prennent la route des vacances, une annonce capitale se profile à l’horizon. Dans quelques jours, le gouverneur de la Banque de France dévoilera les nouveaux taux des livrets défiscalisés.
Une année 2025 chargée pour les épargnants
En 2025, les Français restent très attachés à l’épargne, et cette tendance ne faiblit pas. Selon le dernier baromètre du Cercle des Épargnants, près de 39 % des citoyens ont l’intention d’épargner davantage cette année.
Un chiffre en nette progression par rapport à l’an dernier. Cette volonté s’explique principalement par un besoin accru de sécurité financière, car l’épargne de précaution demeure la motivation première pour 59 % des Français.
Tandis que seulement 28 % mettent de l’argent de côté pour préparer leur retraite. Les produits les plus utilisés restent les livrets réglementés, détenus par plus de huit Français sur dix.
Viennent ensuite l’assurance-vie, le PEL/CEL et l’épargne salariale. Une majorité d’épargnants y versent de façon régulière, avec une préférence marquée pour l’assurance-vie en dépit des fluctuations récentes de rendement.
Mais 2025 marque aussi une baisse généralisée des taux d’intérêt sur les produits d’épargne les plus populaires. Depuis février, le Livret A et le LDDS sont rémunérés à 2,4 %, contre 3 % auparavant.
Le LEP, pourtant réservé aux ménages modestes, est, lui aussi, passé de 4 % à 3,5 %. Le CEL se voit ainsi désormais fixé à 1,5 % brut, tandis que les nouveaux PEL ouverts en 2025 offrent un rendement brut de 1,75 %.
La Banque de France fait une grande annonce
Soit environ 1,23 % net après prélèvements sociaux. L’assurance-vie en euros, bien que toujours plébiscitée, voit ses rendements moyens légèrement reculer, autour de 2,5 %.
Face à ce contexte moins favorable, l’État cherche à encourager la diversification de l’épargne. Le lancement du PEAC, le Plan d’Épargne Avenir Climat, en est l’une des principales nouveautés de l’année.
Ce produit d’épargne vert, destiné aux moins de 21 ans, permet d’investir dans des actifs durables, comme les obligations vertes ou les fonds ISR, avec un plafond de 22 950 € et une exonération fiscale. Il vise à orienter l’épargne des jeunes vers des investissements responsables à long terme.
Par ailleurs, de nouvelles réglementations cherchent à mieux encadrer la gestion des placements. Une transparence accrue sur les frais de gestion est exigée, notamment sur l’assurance-vie, et les professionnels doivent désormais proposer une meilleure diversification des supports.
Malgré un contexte de baisse amorcée en début d’année, les livrets d’épargne réglementés restent plébiscités par la population. En effet, plus de 80 % des Français détiennent un livret A, et plusieurs millions ont ouvert un Livret d’Épargne Populaire (LEP) ces dernières années.
Les taux de ces placements se disent ainsi révisés deux fois par an, en février et en août. Selon une formule prenant en compte l’inflation et les taux interbancaires à court terme.
Mauvaise nouvelle pour les épargnants
Depuis le 1er février dernier, le livret A et le LDDS rapportent 2,4 % par an, contre 3 % auparavant. Le LEP, lui, a vu son rendement reculer de 4 % à 3,5 %, un taux maintenu grâce à un coup de pouce de l’État au-delà de sa formule de calcul.
Mais cette période de soutien pourrait toucher à sa fin. Selon les dernières projections, le taux du livret A pourrait chuter à environ 1,7 % au 1er août 2025. Et cette baisse mécanique est liée à la désinflation en cours.
La grande inconnue concerne toutefois le LEP, réservé aux ménages modestes. En théorie, son taux devrait suivre la même logique de calcul. Ce qui le ramènerait à 2,2 %, car il doit rester au moins 0,5 point au-dessus du livret A.
Mais l’État pourrait à nouveau intervenir pour préserver le pouvoir d’achat de ces épargnants. En février dernier, un taux bonifié avait déjà été appliqué, maintenant le LEP à 3,5 % alors que la formule ne donnait que 2,9 %.
Reste à savoir si ce coup de pouce sera renouvelé. Une décision entre les mains du gouverneur de la Banque de France C’est François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, qui tranchera à la mi-juillet.
Ce dernier proposera ainsi les nouveaux taux au gouvernement, qui suit généralement ses recommandations. 12,5 millions de Français, détenteurs d’un LEP, attendent donc cette annonce avec attention.