Cette arnaque bancaire méconnue explose en France et des milliers de clients piégés sans le savoir

Une nouvelle arnaque fait rage dans les établissements bancaires. Et cette dernière fait déjà de nombreuses victimes...

Les arnaques bancaires ont toujours existé, mais elles ont pris une ampleur considérable avec la numérisation des services financiers. D’ailleurs, une nouvelle sévit dans les établissements bancaires et elle fait de plus en plus de victimes.

Les arnaques dans les banques sont nombreuses

Aujourd’hui, les escrocs exploitent la confiance que l’on accorde aux établissements bancaires pour soutirer de l’argent ou des informations sensibles. L’une des méthodes les plus répandues est le phishing.

L’escroc envoie un e-mail ou un SMS imitant parfaitement une banque. Le message prétend qu’un problème urgent nécessite une vérification de compte et incite la victime à cliquer sur un lien frauduleux.

Ce lien mène ainsi vers un faux site qui collecte identifiants et mots de passe, ce qui permet ensuite aux fraudeurs de vider le compte. Les appels téléphoniques sont une autre arme courante.

Un prétendu conseiller bancaire alerte sur une opération suspecte et demande à la victime de valider ou d’annuler la transaction. Elle lui communique donc ainsi ses codes confidentiels.

En parallèle, des techniques plus sophistiquées, comme le spoofing, permettent de faire apparaître un numéro officiel sur l’écran du téléphone. Cela rend donc l’arnaque encore plus crédible.

Certains escrocs utilisent également les réseaux sociaux pour piéger leurs cibles. De fausses annonces de prêts à taux imbattables ou d’investissements miracles circulent, promettant des rendements irréalistes.

Des fraudes avérées

En réalité, une fois l’argent versé, le prétendu conseiller disparaît. D’autres arnaques ciblent directement les moyens de paiement, comme la duplication de cartes bancaires ou la mise en place de virements frauduleux.

Tout cela se voit rendu possible gâce à des logiciels malveillants et la meilleure protection reste la vigilance. Une vraie banque ne demande jamais de codes confidentiels par téléphone, SMS ou e-mail.

En cas de doute, il faut contacter directement son conseiller par les canaux habituels, sans répondre au message suspect. Sensibiliser et vérifier systématiquement l’authenticité des communications reste la clé pour déjouer ces pièges.

D’ailleurs, une vaste arnaque financière a permis de subtiliser près de 100 millions d’euros à l’enseigne Kiabi. Face à cette menace croissante, le 17 juillet 2025, l’ACPR qui supervise les banques et les assurances, a mis en garde les établissements financiers.

Ces « comptes rebonds », aussi appelés comptes de passage, servent d’intermédiaires temporaires. Ils reçoivent l’argent dérobé à une victime avant d’être vidés et les fonds transférés vers d’autres comptes, souvent à l’étranger.

Les comptes rebonds, une arnaque bien huilée

Cette méthode de blanchiment complique considérablement la traçabilité des flux financiers. Elle joue sur la diversité des juridictions et en rendant quasi impossible la récupération des sommes, précise l’ACPR dans un communiqué relayé par l’AFP.

Selon un rapport de l’organisme portant sur 2022 et 2023, l’ampleur de ces transactions suspectes est alarmante. Dans treize établissements particulièrement exposés, les virements liés à des escroqueries ou fraudes ont explosé.

Le signalement de ces mouvements douteux peut venir d’une demande de rappel du virement par l’émetteur. D’une réquisition judiciaire, d’une sollicitation des autorités ou encore des dispositifs internes de surveillance.

La progression est spectaculaire : en 2023, pas moins de 661 millions d’euros ont été identifiés comme potentiellement frauduleux. Soit une hausse de 45 % en un an.

Les banques ont d’ailleurs fermé plus de 70 000 comptes en France soupçonnés d’avoir servi de relais à ces opérations. La plupart étaient très récents.

Près de 70 % n’avaient pas un an d’existence. Au total, près d’un milliard d’euros aurait transité par ces comptes sur leur courte durée de vie.

À l’issue de cette étude, l’ACPR exhorte les établissements financiers à redoubler de vigilance face à l’utilisation de ces comptes à des fins de blanchiment. Les organismes les plus exposés sont invités à renforcer leurs dispositifs de contrôle.

Et à appliquer les bonnes pratiques mises en avant par le rapport, qu’il s’agisse de l’entrée en relation avec un client, de la connaissance de sa situation. Ou de la détection d’opérations atypiques.