Tout le monde peut être touché par le syndrome du cœur en vacances. Il s'agit d'un véritable danger qu'il faut à tout prix connaître !
L’été est une période très attendue par beaucoup. Et pour cause, elle évoque souvent détente, moments conviviaux en famille ou entre amis, et longues soirées rythmées par les apéritifs et les barbecues. En revanche, attention au syndrome du cœur en vacances.
Un syndrome dangereux à connaître
Pour beaucoup, les vacances sont synonymes de relâchement, de plaisirs partagés et d’un rythme de vie plus libre. Pourtant, sachez que derrière cette insouciance se cache un phénomène peu connu du grand public mais bien réel.
Il s’agit du syndrome du cœur en vacances. C’est un syndrome aussi connu sous le nom de Holiday Heart Syndrome en anglais. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne concerne pas juste les personnes âgées ou à risque.
En effet, il peut toucher n’importe qui, y compris celles et ceux qui présentent un cœur en bonne santé. Le phénomène a été observé pour la première fois en 1978 par le Dr Philip Ettinger. Ce dernier avait remarqué une hausse significative des cas d’arythmie cardiaque chez des patients pourtant sans antécédents médicaux graves.
Cela arrivait souvent après un jour férié ou un week-end prolongé. Les symptômes du syndrome varient. En revanche, vous pouvez facilement les reconnaître. Ils comprennent des palpitations, une accélération du rythme cardiaque, de l’essoufflement, et parfois même une sensation de faiblesse ou de fatigue inhabituelle.
Dans certains cas, les patients ressentent une douleur thoracique ou un malaise intense. En revanche, ils ne comprennent pas immédiatement la cause. L’explication principale vient d’une consommation excessive d’alcool.
Un lien pas toujours simple à établir
Cette consommation se montre bien plus fréquente pendant les périodes festives ou les séjours à l’étranger. En effet, le syndrome du cœur en vacances se manifeste généralement entre 12 et 36 heures après une forte consommation d’alcool.
Un article récent publié sur le site de la National Library of Medicine (NLM) a fait un rappel à ce sujet. Il indique : « Les patients présentant une réponse ventriculaire rapide peuvent ressentir des symptômes tels que fatigue, faiblesse généralisée, angine de poitrine, essoufflement ou quasi-syncope ».
Le lien entre alcool et arythmie n’est pas toujours évident. En effet, sachez que beaucoup ignorent que l’alcool perturbe le système électrique du cœur, même chez les personnes jeunes ou sportives.
Une soirée bien arrosée peut donc suffire à déclencher un épisode du syndrome. C’est en particulier le cas lorsque la consommation d’alcool s’associe à la chaleur, à la déshydratation ou à un effort physique inhabituel.
Des symptômes qui disparaissent après un bon repos
Dans la majorité des cas, les symptômes du syndrome disparaissent spontanément après un repos suffisant. Il faut tout de même éviter tout effort physique durant cette période, même si la gêne semble minime. Le corps a besoin de récupérer.
C’est pour cette raison que solliciter davantage le cœur peut aggraver la situation. En revanche, si le rythme cardiaque ne revient pas à la normale après 48 heures, il faut à tout prix consulter un médecin.
Ce délai marque une limite importante au-delà de laquelle le syndrome pourrait entraîner des complications plus sérieuses. Vous devez alors réaliser un suivi médical pour écarter des troubles plus graves comme la fibrillation auriculaire persistante ou d’autres pathologies cardiovasculaires.
L’un des pièges du syndrome du cœur en vacances vient donc de son caractère temporaire. Le soulagement rapide des symptômes donne parfois un faux sentiment de sécurité. De nombreuses personnes ont donc tendance à négliger l’origine du problème.