CAF : vos allocations suspendues cet été pour cette raison

Si vous bénéficiez des aides de la CAF, vos allocations pourraient être suspendues cet été. Voici la raison qui explique ce phénomène.

À l’approche de la rentrée scolaire 2025, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) reconduit ses aides afin de soutenir les familles dans cette période souvent coûteuse. Cet été, plusieurs allocataires pourraient ne toucher aucune aide sociale.

CAF : des aides pour la rentrée 2025

L’aide principale de la CAF reste l’Allocation de rentrée scolaire (ARS). Elle se veut ainsi destinée aux foyers modestes ayant un ou plusieurs enfants âgés de 6 à 18 ans. Qu’ils soient scolarisés ou en apprentissage.

Cette année, l’ARS se voit ainsi versé le mardi 19 août 2025 en métropole, en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique. Pour Mayotte et La Réunion, le paiement se voit anticipé au mardi 5 août, afin de s’adapter au calendrier scolaire local.

Les montants ont été revalorisés au 1ᵉʳ avril 2025. Ils s’élèvent à 423,48 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, à 446,85 euros pour ceux de 11 à 14 ans, et à 462,32 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans.

Ces montants varient en fonction de l’âge de l’enfant au 31 décembre 2024. L’attribution de l’ARS dépend des revenus du foyer pour l’année 2023.

Le plafond à ne pas dépasser se voit ainsi fixé à 28 444 euros pour un enfant à charge. Ce seuil augmente de 6 564 euros par enfant supplémentaire.

Une allocation dégressive peut toutefois être accordée si les ressources dépassent légèrement le plafond. Pour les familles déjà allocataires, l’attribution se voit automatique pour les enfants de 6 à 15 ans.

Des critères pour bénéficier de certaines aides

En revanche, pour les adolescents de 16 à 18 ans, une déclaration en ligne se dit nécessaire. Pour confirmer qu’ils poursuivent bien leur scolarité. Si l’enfant a moins de 6 ans. Mais entre en CP, un certificat de scolarité doit être transmis à la CAF.

Les parents qui ne sont pas encore allocataires peuvent effectuer une demande en ligne après avoir créé leur espace personnel. En parallèle, la rentrée peut également se voir soutenue par d’autres aides comme les bourses scolaires ou les fonds sociaux.

Ils peuvent se cumuler avec l’ARS. Le Plan Épargne Retraite (PER). Bien que relevant d’une autre logique, gagne aussi en importance en 2025, mais c’est bien l’ARS qui reste la bouffée d’oxygène pour de nombreux foyers chaque mois d’août.

Comme chaque année, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) a lancé une nouvelle campagne de vérification auprès de ses allocataires, dans le but de lutter contre la fraude. Cette initiative, souvent source d’inquiétude pour les bénéficiaires des minimas.

Contrairement à ce que redoutent certains, ces messages ne relèvent pas d’une tentative d’arnaque ou de phishing. Il s’agit bel et bien de véritables demandes de la CAF, qui peuvent entraîner la suspension de vos prestations si vous ne répondez pas à temps.

Cette intensification des contrôles s’inscrit dans un contexte plus large de réformes et de volonté de fiabiliser le système de redistribution sociale. En 2025, la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a ainsi détecté 449 millions d’euros de fraudes.

CAF : des aides supprimées cet été ?

Un chiffre en hausse de 20 % par rapport à 2023. Face à ces dérives, les outils de contrôle se sont perfectionnés : la CAF s’appuie désormais sur des systèmes automatisés capables de croiser les données issues de divers organismes, comme Pôle emploi.

Mais aussi l’Assurance maladie ou encore les services départementaux. Et ce, afin de détecter plus efficacement les incohérences, notamment les patrimoines non déclarés. Ou les changements de situation non signalés.

Certains se font de manière totalement automatisée, sans que l’allocataire n’en soit averti. D’autres nécessitent l’envoi de justificatifs : c’est dans ce cadre que vous pouvez recevoir un mail vous demandant des pièces. Pour vérifier l’exactitude de votre situation.

Enfin, dans certains cas, des contrôles peuvent se voir menés directement à domicile par un agent assermenté, parfois sans prise de rendez-vous préalable. L’objectif reste toujours le même.

S’assurer que les ressources déclarées, la composition du foyer ou le logement correspondent bien à ce qui a fait l’objet d’une communication à la CAF. En l’absence de réponse dans les délais ou si les éléments transmis se révèlent erronés, les conséquences peuvent être sérieuses.

Une régularisation peut alors se voir imposée, elle peut ainsi aboutir soit à un rappel de droits si vous n’avez pas touché certaines aides auxquelles vous aviez droit. Soit à un remboursement si vous avez perçu à tort une somme supérieure à ce qui vous revenait.

En cas de suspicion de fraude, la CAF peut aller plus loin. En prononçant une sanction : avertissement, pénalité financière, voire dépôt de plainte auprès du tribunal judiciaire.