Le chèque énergie fait son grand retour en 2025. D'ailleurs, cette année, de nouvelles conditions s'appliquent pour toucher les 277 euros.
La campagne 2025 du chèque énergie connaît un changement important, officialisé le 31 juillet par décret et arrêtés ministériels. Cette année, les règles changent pour bénéficier du fameux sésame.
Chèque énergie : un premier envoi plus tardif
Contrairement aux années précédentes, les premiers chèques énergie ne se verront envoyés qu’à partir de novembre. Et les envois se poursuivront progressivement au fil des mois suivants.
Notamment pour les personnes qui devront se signaler via la plateforme en ligne dédiée. Le gouvernement justifie ce décalage par le retard pris dans l’adoption de la loi et des textes d’application nécessaires.
Il appelle donc les fournisseurs d’énergie à faire preuve de compréhension à l’égard des bénéficiaires potentiels. En particulier ceux qui recevaient déjà cette aide auparavant, dans l’attente de sa distribution effective.
L’objectif se veut ainsi d’éviter que ces foyers ne soient pénalisés par un calendrier exceptionnellement tardif. Pour identifier les bénéficiaires, la nouvelle organisation repose sur un croisement des données.
L’Agence des services et des paiements (ASP) se voit désormais chargée de détecter les ménages éligibles. Elle s’appuie sur les informations transmises par l’administration fiscale, qui indique les foyers respectant les plafonds de ressources.
Mais aussi sur celles des fournisseurs d’énergie et des gestionnaires de réseaux, qui fournissent les identifiants des logements concernés. Avec la suppression de la taxe d’habitation, les critères automatiques d’éligibilité ont dû être repensés.
Des milliers de foyers oubliés ?
Malgré ce dispositif, certains ménages risquent encore d’être oubliés, comme ce fut le cas en 2024. Ceux-ci devront se manifester eux-mêmes, soit via le portail en ligne, soit par courrier postal.
L’ASP préviendra certains foyers dont les ressources se voient conformes, mais pour lesquels aucun point de livraison n’a été identifié. Dans ces cas, une demande devra se voir complétée avec les coordonnées du demandeur, le numéro fiscal, l’adresse postale.
Et aussi la copie d’un contrat d’électricité récent mentionnant le numéro de point de livraison. Les demandes devront se voir transmises au plus tard le 28 février 2026.
En 2024, un million de foyers se disaient ainsi concernés par cette procédure manuelle. Ce chiffre pourrait se voir encore plus élevé cette année.
Une crainte partagée par Françoise Thiebault, coordinatrice énergie du CNAFAL. Elle redoute que de nombreux ménages ne se manifestent pas et se voient donc exclus du dispositif.
Une attention particulière se voit également portée aux personnes logées dans des structures spécifiques. Le décret prévoit le maintien d’une aide forfaitaire de 192 euros pour les résidents des logements-foyers conventionnés APL, des résidences sociales.
Chèque énergie : une aide qui évolue en 2025
Mais aussi des logements en intermédiation locative ou encore des établissements pour personnes âgées. Ces bénéficiaires n’ont souvent pas de compteur à leur nom.
Ce sont donc les gestionnaires des établissements qui devront faire la demande auprès de l’ASP et déduire l’aide des charges facturées aux résidents, dans la limite de 5 % de frais de gestion. Du côté des critères d’éligibilité, les règles restent inchangées.
Le seuil reste fixé à 11 000 euros de revenu fiscal de référence par unité de consommation. Une personne seule compte ainsi pour une UC, le second membre du foyer pour 0,5, et chaque personne supplémentaire pour 0,3.
Pour un couple sans enfant, le plafond est ainsi de 16 500 euros, un couple avec deux enfants ne devra pas dépasser 23 100 euros. Les montants alloués restent identiques, ils varient de 48 à 277 euros selon les revenus et la composition du foyer.
En moyenne, les bénéficiaires ont perçu environ 150 euros. Le barème complet et le simulateur officiel restent disponibles sur le site chequeenergie.gouv.fr.
Quant à son usage, le chèque énergie continuera à permettre le règlement des factures de gaz, d’électricité, de fioul ou encore de bois. Il peut se voir transmis au fournisseur en ligne ou par courrier, avec les références clients.