Dans certaines municipalités, la taxe foncière dépasse les 1 800 € par an. Voici celles où cette taxe pèse le plus lourdement sur le budget des propriétaires.
À la fin du mois d’août 2025, les propriétaires recevront leur nouveau relevé de taxe foncière. Comme les années précédentes, ce montant connaîtra une augmentation. Et ce, en grande partie en raison d’une nouvelle hausse de 1,7 % des valeurs locatives cadastrales. Dans plusieurs des 32 plus grandes villes françaises, cet impôt local constitue donc une part significative du budget des propriétaires. Quelles sont les villes où le montant de la taxe foncière est le plus élevé ?
Une taxe foncière allant jusqu’à 1 805 euros
Lorsque nous envisageons l’achat d’un bien immobilier, la taxe foncière n’est pas souvent la première préoccupation. Pourtant, son impact sur votre budget est significatif et continue d’augmenter chaque année.
Par exemple, si vous possédez un appartement de 70 m², la taxe foncière devrait s’établir, en moyenne, à 1 416 euros en 2024, soit environ 118 € par mois, selon une étude que le courtier Meilleurtaux a réalisée dans 32 villes françaises et que le site Se loger a relayée.
Cependant, cette moyenne masque des disparités importantes. À Nîmes, la taxe foncière atteint 1 805 euros. Ce qui fait de cette ville la plus touchée en France en la matière.
Bordeaux se classe deuxième avec 1 789 euros. Elle est suivie de près par Montpellier (1 781 euros) et Nantes (1 780 euros). Ces montants sont presque le double de ceux de Mulhouse (974 euros), Lille (1 004 euros) ou Lyon (1 035 euros).
1,3 mensualité de crédit
Quel effet cela a-t-il sur le budget des acheteurs ? D’après Meilleurtaux, la taxe foncière représente en moyenne 1,3 mensualité de crédit, contre 1,1 l’année précédente. Toutefois, tous les propriétaires ne sont pas dans la même situation.
À Saint-Étienne, par exemple, où la taxe a augmenté de 18,5 % en 2024, elle équivaut à 3,1 mensualités de crédit. D’autres villes, comme Nîmes et Le Havre, affichent également une taxe équivalente à 2,2 mensualités.
« La hausse continue des taxes foncières ne fait qu’augmenter leur poids dans le budget total des propriétaires par rapport aux mensualités de crédit », souligne Aga Bojarska-Serres, directrice générale adjointe de Meilleurtaux.
Selon la DGFip, la taxe foncière a augmenté de 5 % en 2024. Et, cette tendance devrait se poursuivre. D’après l’Insee, le coefficient de revalorisation des valeurs locatives, qui sert à établir cette taxe, devrait encore progresser de 1,7 % en 2025.
Une charge en forte augmentation
Dans certaines grandes villes, la taxe foncière est inférieure à une mensualité de crédit. C’est le cas à Nice (0,7 mensualité), Lyon (0,6), Aix-en-Provence (0,5) et Paris (0,3).
Cependant, cela ne signifie pas que la taxe foncière y est faible. Dans ces villes où les prix immobiliers sont élevés, les mensualités deviennent si conséquentes que la taxe foncière ne pèse pas autant dans le budget des acheteurs.
De plus, les hausses annuelles peuvent modifier la donne. À Nice, par exemple, la taxe a grimpé de 21 % en 2024. Ce qui a ajouté alors 0,2 mensualité alors que celle d’un 70 m² avoisine déjà les 2 000 euros par mois.
Le courtier Meilleurtaux souligne néanmoins que les propriétaires bénéficient d’un avantage fiscal grâce à l’élimination de la taxe d’habitation… Bien que cet avantage soit en déclin.