« Faut-il s’attendre à une bonne nouvelle ? » : ce que l’on sait déjà sur les taux du Livret A en 2026

Le Livret A connaît une année 2025 contrastée. Mais, alors que l'année est bien entamée, que pouvons-nous attendre pour 2026 ?

En 2025, le Livret A reste l’épargne préférée des Français, malgré un contexte économique en mouvement. Mais alors, quelle sera la tendance en 2026 ?

Livret A : une année qui atteint des records

Avec plus de 56 millions de détenteurs, le Livret A conserve son rôle de refuge grâce à sa sécurité et sa disponibilité. Son taux, révisé deux fois par an, est au cœur des débats.

Après avoir atteint des sommets en 2023 et 2024 avec une rémunération de 3 %, il est revenu en 2025 à un niveau plus modeste. Ce dernier se voit fixé à 2 %, en raison de la baisse de l’inflation.

Ce rendement, bien qu’inférieur aux années précédentes, demeure attractif pour un produit sans risque et totalement défiscalisé. Les intérêts du Livret A ne sont ni imposables ni soumis aux prélèvements sociaux.

Ce qui en fait un placement simple et accessible à tous. Son plafond, inchangé depuis 2013, reste fixé à 22 950 euros pour les particuliers, tandis que le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), détenu en parallèle, est limité à 12 000 euros.

Au-delà de l’épargne individuelle, le Livret A joue un rôle essentiel dans le financement de l’économie française. Les sommes collectées servent notamment à financer le logement social et certains projets d’intérêt général, via la Caisse des Dépôts.

Ce mécanisme explique pourquoi l’État veille de près à son évolution. Il arbitre ainsi entre pouvoir d’achat des ménages et financement des politiques publiques.

Une épargne attachante

En 2025, les épargnants français restent attachés à ce produit simple, garanti par l’État et liquide à tout moment. Toutefois, le recul de son taux pousse certains à s’intéresser à des alternatives, comme les comptes à terme.

Mais aussi l’assurance-vie en fonds euros ou encore le Plan Épargne Logement. Néanmoins, le Livret A conserve son statut d’incontournable, alliant sécurité et accessibilité, et demeure un symbole de l’épargne populaire en France.

Mais quelle sera la tendance en 2026 ? Depuis le début de l’année, les épargnants traversent une période difficile, car le Livret A, détenu par plus de 80 % des Français, vient de subir sa plus forte chute de rendement depuis quinze ans.

Depuis le 1er août, son taux net d’impôts est passé de 2,40 % à 1,70 %. Dans son sillage, le LDDS a reculé au même niveau, tandis que le LEP a glissé de 3,50 % à 2,70 % et que le CEL est tombé de 1,50 % à 1,25 %.

Ces baisses étaient prévisibles. Elles reflètent le repli des deux indicateurs utilisés pour calculer tous les six mois les taux des livrets réglementés. A savoir l’inflation et l’€ster, le taux interbancaire de référence en zone euro.

Qu’attendre du Livret A en 2026 ?

Au premier semestre 2025, l’inflation moyenne hors tabac n’a atteint que 0,9 %, contre 1,47 % fin 2024. Quant à l’€ster, il a reculé à 2,46 % fin juin, après 3,45 % en décembre dernier.

La prochaine révision interviendra le 1er février 2026. Peut-on s’attendre à un nouveau coup dur pour les épargnants ? L’hypothèse paraît crédible.

L’inflation reste faible et stable : 0,9 % en juillet sur un an, selon l’Insee, et devrait tourner autour de 1 % jusqu’à la fin de l’année. L’€ster pourrait lui aussi poursuivre sa décrue au second semestre, d’autant que la BCE envisage de nouvelles baisses de taux.

Dans ce contexte, un rebond paraît peu probable. Le scénario le plus réaliste serait une nouvelle baisse du rendement des livrets début 2026, moins brutale toutefois que celle d’août.

Si l’inflation moyenne atteint 1 % et que l’€ster descend autour de 1,50 %, le taux calculé pour le Livret A. Et le LDDS ressortirait à 1,30 %, soit un recul de 0,40 point. Le LEP suivrait la même tendance et pourrait se voir abaissé de 2,70 % à 2,30 %.