La taxe foncière est un impôt obligatoire, mais certains retraités pourront ne plus avoir à la payer cette année. Est-ce votre cas ?
Chaque année, la taxe foncière rappelle aux propriétaires français le poids de la fiscalité locale. Pour de nombreux retraités, cette dépense représente un fardeau supplémentaire, mais certains en seront exemptés.
Taxe foncière : des retraités épargnés
L’année 2025 apporte une bonne nouvelle. Grâce à un relèvement des plafonds de revenus et à l’élargissement des exonérations, certains seniors pourront enfin dire adieu à la taxe foncière, cette charge récurrente.
Mais alors, qui sont les retraités exonérés en 2025 ? Avec l’inflation et la hausse des charges, le quotidien des retraités devient plus difficile à gérer.
C’est pourquoi l’État a décidé d’assouplir les règles et d’élargir le nombre de bénéficiaires d’exonération. Le principal changement concerne les personnes âgées de 75 ans ou plus au 1er janvier 2025.
Si leurs revenus restent en dessous des plafonds fixés, elles n’auront plus rien à payer pour leur résidence principale. Les retraités âgés de 65 à 75 ans bénéficient quant à eux d’un allègement automatique de 100 euros sur leur taxe foncière.
Et ce, sous condition de ressources. Enfin, les allocataires de l’ASPA, de l’ASI ou de l’AAH sont totalement exonérés, quel que soit leur niveau de revenu.
Jusqu’en 2024, seuls certains retraités pouvaient prétendre à une exonération. Et encore fallait-il remplir des conditions parfois restrictives liées à la taxe d’habitation de 2019.
Cet impôt disparaît en 2025 pour certains retraités
Désormais, ce sont les revenus actuels qui servent de référence, ce qui ouvre la voie à un plus grand nombre de bénéficiaires. L’administration fiscale simplifie également la procédure.
Dans la majorité des cas, l’exonération est appliquée automatiquement, sans démarche particulière. Les plafonds de revenus à connaître.
En 2025, il ne doit pas dépasser 12 704 euros pour une part fiscale, avec une majoration de 3 393 euros par demi-part supplémentaire. Concrètement, un couple marié ou pacsé, correspondant à deux parts, peut bénéficier de l’exonération.
Et ce, si ses revenus sont inférieurs à 19 490 euros. Ces seuils concernent la métropole, tandis qu’ils se disent relevés dans les départements d’outre-mer afin de prendre en compte les réalités locales.
Pour vérifier son éligibilité, un seul document fait foi : l’avis d’imposition 2024. La ligne « revenu fiscal de référence » y indique la situation exacte, en fonction du nombre de parts fiscales.
En cas de doute ou de situation particulière – veuvage, divorce, entrée en Ehpad – il faut solliciter son centre des impôts ou utiliser le simulateur en ligne proposé par impots.gouv.fr. Dans la plupart des cas, les exonérations et dégrèvements sont appliqués automatiquement.
Taxe foncière : voici comment ne plus la payer
Notamment pour les plus de 75 ans, les allocataires de minima sociaux. Ou les retraités modestes qui bénéficient du dégrèvement de 100 euros.
Si une erreur survient ou si l’exonération n’apparaît pas, il est toujours possible de déposer une réclamation auprès du service des impôts. Voire de remplir le formulaire officiel de plafonnement.
Mais, changer d’adresse ou entrer en maison de retraite peut retarder l’application de l’exonération. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères reste due même si la taxe foncière se dit annulée.
De plus, les biens secondaires, mis en location ou détenus via une société, ne se disent pas concernés. Tout changement de situation doit donc se voir signalé rapidement à l’administration pour ne pas perdre le bénéfice de l’allègement.
L’exonération de taxe foncière n’est pas la seule mesure favorable aux retraités. Les personnes en situation de handicap ou invalides peuvent bénéficier de réductions supplémentaires.
Et les veufs ou veuves obtiennent parfois une demi-part fiscale additionnelle qui élargit le plafond de revenus applicable. Certaines exonérations temporaires existent également pour les logements neufs ou rénovés, mais elles nécessitent une demande dans les délais impartis.
Ces évolutions fiscales représentent bien plus qu’un simple allègement administratif. Elles offrent un gain concret de plusieurs centaines d’euros par an, un souffle bienvenu dans un contexte où chaque dépense compte.