La pension de retraite permet aux Français de toucher de l'argent après avoir travaillé. Et des méthodes permettent de l'avoir différemment.
Qui n’a jamais ressenti une pointe d’angoisse en consultant son relevé de carrière et en découvrant des années manquantes ? Si la pension de retraite se construit en théorie trimestre après trimestre, la réalité des parcours professionnels est souvent plus difficile.
Pension de retraite : des solutions existent
En France, il existe un levier méconnu qui permet de combler ces vides et d’éviter une décote au moment du départ à la retraite. Cette solution, appelée assurance vieillesse volontaire, offre la possibilité de continuer à valider des trimestres même sans emploi.
En France, le montant de la pension dépend du nombre de trimestres validés et du salaire de référence. Chaque année, seuls quatre trimestres peuvent se voir pris en compte.
Et en 2025, il faut avoir cotisé sur un revenu minimum de 1 782 € par trimestre pour qu’il soit comptabilisé. Les personnes sans activité, les indépendants dont le chiffre d’affaires chute, ou encore les expatriés sont les plus exposés à ces trous dans la carrière.
Face à ce constat, l’assurance vieillesse volontaire apparaît comme une véritable bouée de sauvetage. Son principe est simple : même sans revenu salarié, il est possible de continuer à cotiser en réglant soi-même les cotisations auprès de sa caisse de retraite.
Ces versements permettent de valider jusqu’à quatre trimestres par an. Dans certains cas, il est même envisageable de racheter des périodes anciennes qui n’avaient pas été couvertes.
Cette stratégie s’adresse à toutes les personnes qui ne sont plus affiliées à un régime obligatoire. Mais qui ont ainsi déjà été rattachées au régime général au moins six mois en France ou cinq ans à l’étranger.
Des astuces simples
L’adhésion doit se voir demandée dans les six mois suivant la fin d’une activité, qu’il s’agisse d’une pause professionnelle. D’un retour d’expatriation ou d’un arrêt temporaire pour un indépendant.
La démarche n’a rien d’insurmontable. Il suffit de contacter sa caisse régionale, de remplir un dossier d’affiliation, de justifier sa situation, puis de régler les cotisations.
En 2025, le calcul se voit basé sur la dernière rémunération connue, l’organisme appliquant un tarif forfaitaire. Attention toutefois : il reste impossible de valider plus de quatre trimestres par an.
Sachez que tout retard dans la demande entraîne la perte définitive de cette possibilité. Il vaut donc mieux agir rapidement et vérifier que les trimestres achetés ont bien fait l’objet d’une prise en compte.
L’intérêt de cette démarche est loin d’être négligeable. En comblant des périodes vides, elle permet d’atteindre le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une pension à taux plein.
Une pension de retraite complète
Cela évite donc ainsi une décote qui pourrait peser sur le revenu de retraite pendant toute une vie. Le coût, basé sur un forfait minimum de 1 782 € par trimestre en 2025, peut paraître élevé.
Mais si l’on compare cette dépense à l’augmentation de pension qu’elle génère chaque année, le calcul devient vite rentable. Prendre les devants en s’appuyant sur ce dispositif, c’est refuser de subir les aléas d’une carrière non linéaire.
Anticiper ses droits, simuler régulièrement sa pension de retraite et conserver ses justificatifs sont autant de réflexes indispensables. Et si l’assurance vieillesse volontaire ne constitue pas la seule solution, elle reste un outil puissant pour sécuriser sa pension.
La meilleure des choses à faire est donc de la considérer comme un investissement dans son avenir. Une façon donc de transformer les failles d’un parcours professionnel en opportunité pour une retraite plus sereine.