Que risquent ceux qui allument la lumière intérieure de leur voiture en roulant la nuit ?

Certains automobilistes ont pris l'habitude de rouler avec la lumière intérieure de leur voiture allumée. Voici ce qu'ils risquent !

Pendant un trajet de nuit, il arrive souvent qu’un passager, en particulier un enfant à l’arrière, décide d’allumer le plafonnier de la voiture. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la réaction du conducteur est presque toujours la même. Ce dernier demande immédiatement de l’éteindre.

Une gêne en voiture

Le Code de la route mentionne de manière détaillée les feux extérieurs d’un véhicule. En revanche, elle reste assez flou concernant l’éclairage de l’habitacle. Selon l’article R313-1, les prescriptions qui concernent l’éclairage ne concernent pas les dispositifs situés à l’intérieur de la voiture.

Sauf si ces derniers gênent les autres usagers. Cela signifie donc qu’aucune amende n’attend directement l’automobiliste qui allume sa lumière intérieure. La limite fixée par la réglementation repose juste sur le respect de la visibilité des conducteurs voisins.

Cela ne signifie pas pour autant que tout est permis. La lumière à l’intérieur d’une voiture peut perturber non seulement les autres usagers de la route, mais aussi le conducteur lui-même.

En effet, en pleine nuit, surtout sur des routes non éclairées, la vision est déjà mise à rude épreuve. La perception des couleurs diminue, les contrastes s’affaiblissent et l’estimation des distances devient plus difficile.

L’ajout d’une source lumineuse à l’intérieur du véhicule augmente alors encore ces difficultés. Et pour cause, cela crée des reflets ou des zones d’ombre sur le pare-brise. La Sécurité routière rappelle que la conduite de nuit représente un risque très important.

Un danger à prendre en compte

Le nombre d’accidents mortels reste nettement plus élevé que de jour, en raison de la fatigue, de la somnolence ou encore de l’alcool. La probabilité d’un accident fatal est environ sept fois plus importante à la tombée du jour qu’en plein après-midi.

C’est pour cette raison que toute distraction supplémentaire, y compris une lumière intérieure trop vive, devient un facteur aggravant. Si la lumière de la voiture éblouit le conducteur ou gêne les véhicules croisés, les forces de l’ordre peuvent estimer que la sécurité n’est plus respectée.

Cela peut alors mener à une verbalisation pour conduite dangereuse, même si aucun texte ne sanctionne de façon spécifique l’usage du plafonnier. Le risque juridique reste donc indirect, mais bien réel.

La situation peut aussi concerner les voitures modernes équipées de lampes individuelles pour chaque siège. Ces dispositifs ont vu le jour pour limiter la gêne du conducteur. En revanche, sachez que leur usage n’exclut pas totalement le danger.

Et pour cause, une lampe trop intense ou mal orientée reste susceptible de réduire la concentration et de perturber la vision nocturne. L’éblouissement représente d’ailleurs l’une des causes principales de perte de contrôle la nuit.

Une solution très utile

Le conducteur, surpris par une lumière soudaine, risque de détourner son regard ou de réagir de manière brusque. Les phares des voitures en sens inverse provoquent déjà ce type de gêne. Si l’habitacle devient lui-même une source lumineuse, l’effet peut s’accentuer.

Cela augmente alors le risque d’accident. Pour limiter ces dangers, plusieurs recommandations ont vu le jour. Selon les experts, il vaut mieux éviter d’utiliser la lumière intérieure pendant la conduite. Mais ce n’est pas tout.

Il faut aussi privilégier des solutions alternatives. Si un passager souhaite lire, par exemple, une lampe frontale dirigée vers son livre permet d’éclairer uniquement ce qui est nécessaire sans perturber la concentration du conducteur.

Certains fabricants proposent aussi des lampes de lecture spécifiques. Elles ont vu le jour pour l’usage en voiture. Ces lampes disposent alors d’un faisceau orienté vers le bas.