Il y a certains cas où les automobilistes peuvent franchir une ligne blanche sans risquer la sanction. Voici ce qu'il faut savoir !
La ligne blanche représente l’un des symboles les plus stricts du Code de la route. En effet, dès les premiers cours de conduite, les automobilistes apprennent que ce marquage ne peut jamais se franchir.
La ligne blanche dans le Code de la route
Traverser ou même chevaucher une ligne continue entraîne en principe une sanction immédiate. Les automobilistes font face à une amende, un retrait de points et, dans certains cas, une suspension du permis de conduire.
Pourtant, certaines situations exceptionnelles existent. Dans des cas bien précis, les automobilistes peuvent franchir une ligne blanche sans craindre la contravention. Tout d’abord, sachez que l’interdiction générale vient de l’article R412-19 du Code de la route.
Il rappelle que la ligne blanche continue interdit tout dépassement ou chevauchement, quelle que soit la configuration de la route. Cette règle vise à protéger tous les usagers. Et pour cause, une ligne continue signale presque toujours une zone dangereuse.
Manque de visibilité, virage serré, sommet de côte ou route trop étroite… dans ces conditions, franchir ce marquage met en danger la sécurité de tous. Pourtant, depuis 2015, une exception est prévue par l’article R414-4.
Les automobilistes ont la possibilité de chevaucher une ligne blanche continue afin de dépasser un cycliste. Cette tolérance répond à l’augmentation de la pratique du vélo sur les routes françaises.
Ces cas particuliers pour les automobilistes
Pour rappel, il faut un écart de sécurité suffisant entre voiture et deux-roues. Le conducteur doit cependant respecter plusieurs conditions. Il doit disposer d’une visibilité correcte, ne pas créer de danger pour les autres usagers, avertir de son intention et reprendre sa place dans la circulation rapidement.
Un automobiliste qui force son dépassement dans un virage ou qui oblige un véhicule venant en face à freiner reste passible de sanction. En dehors du cas du cycliste, d’autres situations font appel au bon sens.
Les forces de l’ordre et la jurisprudence admettent que le franchissement de la ligne blanche peut se tolérer lorsqu’il s’agit d’éviter un danger immédiat. Un rocher tombé sur la chaussée, un tronc d’arbre, une branche massive, un animal mort, ou encore un véhicule en panne constituent autant d’obstacles qui justifient une manœuvre exceptionnelle.
Les automobilistes peuvent alors franchir la ligne, à condition de le faire sans mettre en péril la circulation opposée. La jurisprudence a également confirmé cette tolérance pour les chantiers mobiles ou les zones de travaux.
Lorsqu’un véhicule d’entretien circule lentement sur une voie et bloque la progression, les automobilistes peuvent être amenés à dépasser malgré la présence d’une ligne blanche. Dans ce type de cas, la sécurité prime sur la rigidité du texte.
D’autres situations bien précises
Les routes rurales et forestières présentent des situations particulières. Les forces de l’ordre ferment souvent les yeux sur le franchissement d’une ligne continue pour contourner un cavalier, un groupe de promeneurs ou un animal domestique sur la chaussée.
La loi ne prévoit pas explicitement ce cas. En revanche, la pratique reconnaît que protéger la vie humaine et animale reste prioritaire. Les automobilistes doivent néanmoins agir avec prudence. Ils doivent alors limiter leur manœuvre à ce qui est strictement nécessaire.
Ces exceptions ne doivent pas faire oublier la règle générale. Un automobiliste surpris en train de franchir une ligne blanche pour gagner du temps ou dépasser un autre véhicule en dehors des cas tolérés risque une amende de 135 euros.
Ainsi qu’un retrait de trois points. Et, dans certaines situations, une suspension de permis. Les contrôles routiers restent fréquents sur les zones à visibilité réduite. C’est précisément là où les lignes continues sont tracées.