Ces supermarchés vendent des œufs qui contiennent des antibiotiques interdits

Si vous avez récemment acheté des œufs en supermarché, vous devez faire très attention car ils peuvent contenir des antibiotiques !

Une alerte sérieuse a vu le jour dans le secteur alimentaire français. En effet, l’interprofessionnelle des œufs, le CNPO, a révélé la présence d’œufs potentiellement dangereux pour la santé dans plusieurs supermarchés.

Des supermarchés en cause

Des importations massives depuis l’Ukraine ont commencé au printemps. Malheureusement, elles ne respecteraient pas les normes de production européennes et pourraient contenir des antibiotiques interdits.

Le problème ne se vient pas juste d’un simple manquement technique. En effet, selon l’organisation, des œufs marqués du code 3, signe d’élevage en cage, se retrouvent déjà dans les rayons de supermarchés tels que Carrefour et Leclerc, comme l’a indiqué l’AFP.

Cette révélation remet alors en cause la confiance des consommateurs dans les distributeurs. Pourtant, ces derniers doivent respecter les standards fixés par l’Union européenne. Carrefour a déjà été mis en cause par la Coordination Rurale au mois de juin 2025.

À cette occasion, le syndicat d’agriculteurs avait diffusé une vidéo montrant des œufs d’origine ukrainienne commercialisés dans l’un de ses magasins. Le groupe avait alors contesté cash ces accusations.

Il avait estimé n’avoir commis aucun manquement. De son côté, Leclerc a choisi de ne pas répondre aux sollicitations des médias. Le supermarché laisse alors planer un doute supplémentaire autour de ces importations.

Un véritable danger

La situation reste d’autant plus sensible que les Français consomment de plus en plus d’œufs. Face à l’inflation, les ménages privilégient cet aliment abordable et riche en protéines, souvent préféré à la viande rouge, devenue plus chère.

Le CNPO souligne qu’au premier trimestre 2025, la consommation d’œufs a augmenté de plus de 5 % par rapport à l’année précédente. Les foyers français ont acheté 350 000 œufs en plus. Pour suivre cette demande, environ 300 000 œufs ukrainiens auraient vu le jour dans les circuits de distribution des supermarchés.

Pour Yves-Marie Beaudet, président de l’interprofessionnelle, la situation se montre inacceptable. Elle a déploré, rapporte Linternaute : « Qu’on en importe un peu d’Espagne ou d’Italie, ça reste en Union européenne ».

Avant d’ajouter : « Mais quand on va chercher en Ukraine, où les normes ne sont pas en adéquation avec la réglementation européenne, ce n’est simplement pas possible ». Selon lui, la concurrence déloyale ne fait aucun doute.

Et pour cause, les producteurs français, soumis à des contraintes strictes, se retrouvent désavantagés face à des importations issues de systèmes plus souples et parfois moins coûteux.

Une inquiétude qui grandit

Le problème ne provient pas juste du bien-être animal et de l’élevage en cage. En effet, sachez que le CNPO rappelle également que ces importations ne respecteraient pas l’accord français sur l’ovosexage. Il vise à éviter le broyage des poussins mâles.

Mais surtout, elles poseraient un grave problème sanitaire. Entre juillet et août, le système européen Rasff a détecté au moins quatre antibiotiques interdits dans des lots en provenance d’Ukraine. La présence de ces substances interdites représente un danger pour tous.

C’est en particulier le cas sur le plan des résistances bactériennes. Pour l’interprofessionnelle, il ne s’agit donc pas d’un simple débat sur l’origine des produits. En effet, c’est une menace réelle pour la santé publique.

Les supermarchés doivent directement se mettre en cause pour avoir accepté de distribuer ces œufs. Et ce, alors qu’ils connaissaient les risques. L’organisation redoute également que la situation fragilise encore plus la filière française.

Cette dernière se retrouve déjà sous pression depuis plusieurs années. Le CNPO a alors convoqué une réunion d’urgence face à cette situation. L’objectif ? Mettre en place une stratégie pour protéger les consommateurs.