La taxe foncière est un impôt qui revient tous les ans pour les propriétaires. Mais, sachez que son montant peut considérablement baisser.
La taxe foncière est un impôt local qui concerne tous les propriétaires de biens immobiliers, qu’il s’agisse de logements, de locaux professionnels ou de terrains. Mais, cette année, vous pouvez aisément réduire son montant.
Taxe foncière : un impôt incontournable pour les Français
Contrairement à la taxe d’habitation, qui a progressivement disparu pour les résidences principales, la taxe foncière reste incontournable. Elle constitue aujourd’hui l’une des principales ressources financières des collectivités locales.
Elle sert à financer directement le fonctionnement des communes, des intercommunalités et des départements. Autrement dit, une partie de ce que paient les propriétaires revient à la collectivité pour assurer des services publics du quotidien.
Il peut s’agir de l’entretien des routes, la gestion des écoles, la collecte des déchets. Mais aussi le financement des équipements sportifs ou culturels, ou encore les aménagements urbains.
Le calcul de la taxe foncière repose sur la valeur locative cadastrale du bien. C’est-à-dire une estimation théorique de ce qu’il rapporterait s’il était mis en location.
Cette base se voit donc ensuite multipliée par les taux votés chaque année par les collectivités. Ce qui explique les disparités importantes d’une commune à l’autre.
Depuis quelques années, cette valeur locative a fait l’objet d’actualisations progressives. Elle reposait jusque-là sur des critères anciens qui ne correspondaient plus toujours à la réalité du marché.
Des solutions pour réduire son montant
Depuis la fin du mois d’août, les avis de taxe foncière commencent à arriver dans les boîtes aux lettres des propriétaires. Cet impôt local, prélevé une fois par an, contribue directement au financement des services publics des communes.
En 2025, la note est encore plus salée pour de nombreux ménages. Outre la revalorisation nationale de 1,7 %, certaines villes ont décidé d’augmenter leur propre taux communal.
Cette décision concerne 12,6 % des communes, avec parfois des hausses particulièrement marquées. En Isère par exemple, la taxe foncière grimpe de 16,48 % à Champ-sur-Drac et de 7,01 % à Cessieu.
Face à ces augmentations, parfois difficiles à absorber, des solutions existent pour mieux comprendre, contrôler. Et parfois même réduire le montant de sa taxe.
Jérôme Aubreton, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) de l’Isère, livre ses conseils. Mais alors, pourquoi la hausse est-elle plus modérée en 2025 ?
Selon Jérôme Aubreton, la progression reste limitée cette année sur l’agglomération grenobloise. « La taxe foncière a fortement augmenté les années précédentes, mais 2025 étant une année pré-électorale, les communes hésitent généralement à la relever. »
Réduire la note de la taxe foncière, c’est possible
Son calcul repose d’abord sur la surface du logement, à laquelle s’ajoutent différents éléments de confort (comme des salles de bain ou des toilettes supplémentaires). Ils revalorisent la surface de référence et donc le montant dû.
Le premier réflexe à avoir est de demander une fiche détaillée auprès du service des impôts. On y retrouve tous les critères pris en compte : surface, équipements, catégorie du logement. Un contrôle est indispensable, surtout après des travaux.
En supprimant certains équipements (par exemple une seconde salle de bain), la valeur locative peut se voir révisée et faire baisser l’impôt. D’autres leviers pour réduire sa taxe foncière existent.
La classification de l’immeuble joue aussi un rôle. Un logement ancien ou vétuste peut bénéficier d’une minoration et par ailleurs, les ménages modestes peuvent obtenir un dégrèvement si la taxe foncière représente plus de la moitié de leurs revenus.
Enfin, certaines communes accordent des exonérations partielles en cas de rénovation énergétique. Dans l’agglomération grenobloise, c’est le cas à Eybens, Fontaine et Gières.