Dans la rue, les escrocs n'hésitent pas à utiliser cet animal pour soutirer de l'argent aux passants. C'est une arnaque redoutable !
Les fraudes imaginées dans les lieux touristiques semblent sans limites. De nouvelles méthodes apparaissent sans cesse. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles piègent les visiteurs peu méfiants. Une nouvelle arnaque avec un animal a fait des ravages.
Un animal utilisé pour tromper les victimes
À Nice, sur la célèbre colline du Château, un stratagème a alors retenu l’attention des autorités. Des escrocs ont décidé de se servir d’un animal pour soutirer de l’argent. Ils ont alors transformé les vacances des touristes en un véritable piège.
Les malfaiteurs avaient choisi un animal au plumage spectaculaire. Il s’agit du pigeon paon. Ce volatile, reconnaissable à sa couleur blanche éclatante et à ses plumes élégantes, ressemble à une colombe.
Cet aspect symbolique donnait d’ailleurs à l’escroquerie un air encore plus séduisant pour les touristes. Les passants étaient approchés de manière insistante et se voyaient proposer de poser avec l’animal.
Les oiseaux étaient installés sur l’épaule, le bras ou même la tête, puis les escrocs proposaient de prendre une photo. L’offre paraissait anodine. En revanche, le piège finissait tout de même par se refermer rapidement.
Après la prise de vue, les escrocs réclamaient une somme d’argent en échange de la restitution du téléphone portable utilisé pour capturer le cliché. Les montants exigés atteignaient entre 10 et 20 euros qui, multipliés par le flux important de visiteurs, représentaient des gains rapides et conséquents.
Une maltraitance bien présente
Stéphane Lamart, président d’une association de protection animale, a confirmé que certains escrocs pouvaient récolter près de 90 euros en une heure avec ce procédé. L’animal n’était pas seulement un outil pour tromper les touristes.
En effet, ils devenaient aussi une victime. Les pigeons paons utilisés par ce groupe vivaient dans des conditions alarmantes. Enfermés dans des cages étroites ou des cartons, exposés en plein soleil, sans eau et parfois sans nourriture adaptée, les oiseaux faisaient face à une maltraitance.
Lors de leur récupération, ils présentaient un état de santé préoccupant. Amaigris, infestés de parasites, perte de plumes, pattes couvertes d’excréments… ces conditions montrent la cruauté cachée derrière cette activité.
Pourtant, cela pouvait sembler vraiment anodin aux yeux d’un promeneur distrait. Mais ce n’était pas du tout le cas. Les forces de l’ordre ont fini par intervenir début septembre pour mettre fin à cette pratique illégale.
Les policiers ont arrêté et placé un des escrocs en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour identifier les autres membres du réseau. Selon Stéphane Lamart, il ne s’agissait pas d’initiatives isolées.
Une arnaque courante
Il s’agit d’un système organisé, qualifié de « petite mafia ». Les animaux confisqués ont été placés en quarantaine sanitaire afin de recevoir des soins adaptés. Ce genre de méthode reste donc assez courant.
L’année précédente, la même association avait d’ailleurs déjà signalé une pratique similaire dans la région. Il y a trois ans, d’autres arnaques comparables avaient eu lieu. Cette fois avec un animal encore plus transformé : des oiseaux colorés artificiellement pour attirer le regard des passants.
Ces répétitions montrent que ce type d’escroquerie exploite donc toujours l’image attendrissante ou insolite d’un animal. Le but ? Susciter l’intérêt des touristes. Les autorités comme les associations rappellent qu’il faut se méfier des sollicitations trop insistantes dans les lieux fréquentés.
Un animal présenté comme inoffensif et proposé pour une photo peut donc rapidement devenir le centre d’une transaction forcée. Une chose est sûre, vous devez toujours rester vigilants et refuser ce type d’approches.