Livret A : mauvaise nouvelle pour tous les Français qui ont cette épargne

Epargne préférée des Français, le Livret A a encore de beaux jours devant lui. Mais, une mauvaise nouvelle attend les millions de détenteurs.

En 2025, le Livret A reste l’un des placements les plus emblématiques et les plus utilisés en France, apprécié autant pour sa simplicité que pour sa sécurité. Mais, une mauvaise nouvelle attend les Français.

Livret A : un produit d’épargne très apprécié

Le Livret A s’agit d’un produit d’épargne réglementé par l’État, ce qui signifie que son taux d’intérêt, son plafond. Et ses conditions de fonctionnement ne dépendent pas des banques, mais des pouvoirs publics.

Accessible à tous, sans condition d’âge ou de revenus, il permet de mettre de côté une épargne disponible à tout moment. Sans risque de perte en capital.

Son plafond est fixé à 22 950 euros pour les particuliers, hors intérêts capitalisés. Ce qui en fait avant tout une solution pour sécuriser une épargne de précaution.

Depuis plusieurs années, son taux d’intérêt évolue au rythme de l’inflation et des décisions gouvernementales. Avec un objectif double : protéger un minimum le pouvoir d’achat des épargnants tout en finançant des projets d’intérêt général.

En effet, les sommes déposées sur les Livrets A ne dorment pas : elles servent. Notamment à financer le logement social et certains investissements publics.

Cette vocation solidaire fait partie intégrante de l’identité de ce placement, qui va bien au-delà de la simple rémunération individuelle. En 2025, malgré un contexte économique marqué par des incertitudes, le Livret A reste une valeur refuge.

Mauvaise nouvelle pour ses détendeurs

Sa rémunération, même si elle ne permet pas toujours de battre l’inflation, offre une sécurité inégalée face à d’autres produits plus risqués. Les Français continuent donc à lui faire confiance.

À la fois pour conserver une épargne immédiatement mobilisable et pour contribuer indirectement à des projets collectifs. Simple, garanti et défiscalisé, il s’impose encore comme un pilier incontournable de l’épargne populaire.

Jusqu’où ira la chute du Livret A ? Après avoir été maintenu à 3 % jusqu’au 1er février 2025, le taux de ce placement détenu par 56 millions de Français a déjà glissé à 2,4 %, puis à 1,7 % le 1er août 2025.

Et la tendance n’est pas prête de s’inverser : une nouvelle baisse est attendue le 1er février 2026. En cause, une inflation au plus bas et la série de réductions des taux directeurs décidées par la Banque centrale européenne (BCE).

Deux paramètres déterminants dans le calcul de la rémunération du Livret A. Pour rappel, le taux de ce produit d’épargne réglementée se dit actualisé deux fois par an, les 1er février et 1er août.

La formule prend en compte l’évolution des prix hors tabac et les taux interbancaires. Ceux auxquels les banques se prêtent de l’argent entre elles.

Le Livret A : entre bonne et mauvaise nouvelle

Or, du côté de l’inflation, les prévisions de l’Insee, présentées le 11 septembre, confirment un contexte durablement modéré. Après 0,9 % en juillet et 0,8 % en août, la hausse des prix hors tabac devrait atteindre 1,2 % en septembre, puis se stabiliser à 1,1 %.

Jusqu’à la fin de l’année, soit une moyenne de 1,03 % sur le second semestre 2025. Même constat pour les taux interbancaires (€ster), en net repli depuis les multiples baisses de taux de la BCE entamées à l’été 2024, la dernière en date remontant à juin 2025.

Leur moyenne sur la période juillet-décembre ne dépasserait pas 1,92 %. Et elle pourrait même être inférieure en cas de nouvelle décision accommodante de l’institution de Francfort, présidée par Christine Lagarde.

Résultat : le taux du Livret A devrait tomber autour de 1,5 % début 2026, dans le scénario le plus favorable. La baisse se verrait limitée — 0,2 point de moins qu’aujourd’hui — mais elle pèsera tout de même sur le rendement.

Un Livret A rempli à son plafond de 22 950 euros ne rapporterait plus que 344,25 euros par an, soit environ 29 euros par mois. Quant au Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, il devrait lui aussi se voir revu à la baisse le 1er février 2026.

Son taux actuel de 2,7 % pourrait descendre à 2 %. Sauf si la Banque de France et Bercy décident une fois de plus de lui accorder un coup de pouce. Pratique désormais récurrente.