Plus de 500 intoxications graves à cause de la cueillette de champignons, ne faites plus ces erreurs

La cueillette de champignons a causé plus de 500 intoxications graves depuis cet été. Voici les erreurs que vous ne devez pas faire !

La cueillette de champignons reste une activité très prisée en automne. Pourtant, derrière le plaisir de remplir son panier, un danger réel persiste. Selon Doctissimo, près de 500 intoxications ont été recensées depuis le mois de juillet, certaines ont entraîné des complications graves.

Les intoxications aux champignons

L’année dernière, l’Anses avait enregistré plus de 1 400 cas d’intoxications entre juillet et décembre, avec un pic inquiétant au mois de novembre. Les intoxications aux champignons ne se limitent pas à quelques désagréments passagers.

En effet, dans la majorité des cas, elles provoquent des douleurs abdominales, des diarrhées, des nausées ou encore des vomissements. Mais certains incidents évoluent vers des formes plus sévères, pouvant atteindre le foie ou les reins.

En 2024, l’Anses a recensé 23 cas graves, heureusement sans décès. Ces chiffres rappellent que la reconnaissance et la préparation des champignons doivent être prises très au sérieux. Une seule erreur de jugement peut suffire à transformer un repas convivial en véritable urgence médicale.

Les confusions entre espèces comestibles et toxiques représentent la principale cause d’accidents. De nombreuses variétés se ressemblent, et même un œil averti peut se laisser tromper. À ce risque s’ajoutent des pratiques dangereuses.

Consommer un champignon abîmé, le conserver trop longtemps ou le cuire de manière insuffisante, représente un vrai danger. Chaque étape compte dans la prévention. Un autre piège concerne les applications de reconnaissance sur smartphone.

Les premiers gestes face à une intoxication

L’Anses met en garde contre leur utilisation. Cela souligne leur fiabilité trop limitée. Une photo approximative ne remplace pas l’avis d’un expert. Se fier à ces outils peut donner un faux sentiment de sécurité et mener à des choix dangereux.

Certaines populations restent plus vulnérables face aux intoxications liées aux champignons. Les jeunes enfants figurent parmi les plus exposés. Et pour cause, leur organisme fragile ne supporte pas les toxines de la même façon.

Les femmes enceintes et les personnes âgées doivent également faire preuve de prudence accrue. Pour ces groupes à risque, l’Anses recommande de s’abstenir totalement de consommer des champignons sauvages cueillis.

Après un repas, l’apparition de troubles digestifs doit toujours alerter. Les symptômes surviennent parfois tardivement, jusqu’à douze heures après ingestion. Cette latence rend l’intoxication plus difficile à relier immédiatement à la consommation.

Pourtant, chaque minute compte. Le premier réflexe ? Appeler un centre antipoison. En cas de malaise sévère ou de perte de conscience, vous devez composer le 15 ou le 112 sans délai. Quelques règles simples permettent de réduire considérablement les risques.

Des conseils simples à appliquer

L’Anses insiste sur une recommandation essentielle. Vous ne devez ramasser que les champignons parfaitement connus. Le doute n’a pas sa place dans cette pratique. En cas d’incertitude, vous devez faire contrôler sa récolte par un pharmacien ou une association de mycologie locale.

Le transport joue aussi un rôle. Les champignons doivent se déposer dans un panier en osier, qui assure une bonne aération, et non dans un sac plastique où l’humidité favorise leur dégradation.

Avant toute cuisson, vous devez prendre une photo de votre récolte. Il s’agit d’un geste simple mais précieux. En cas d’intoxication, cette image aide les médecins à identifier l’espèce et à adapter le traitement.

La cuisson constitue d’ailleurs une autre barrière importante. Vous devez aussi cuire les champignons au minimum 20 minutes à la poêle ou 15 minutes dans l’eau bouillante. Les consommer crus représente un risque très grave.

Même bien préparés, vous devez les consommer dans les 48 heures, pas davantage. Une chose est sûre, l’automne représente une saison propice aux balades en forêt et aux paniers bien garnis. Attention tout de même aux intoxications.

Victoria Bernard

Diplomée d'une grande école de journaliste et j'ai aussi un diplôme en préparation d'apéro. J'adore écrire et surtout pour Tuxboard, l'équipe est vraiment top et les sujets très variés même si je préfère écrire sur le média et aussi les tendances mode !