Dacia et Renault dans le viseur, un problème de boîte de vitesse détecté chez les deux géants automobiles

Dacia et Renault rencontrent un problème. Le média Caradisac a levé le voile sur un boîtier de vitesse défectueux chez les constructeurs.

Dacia et Renault entretiennent une relation singulière qui illustre bien l’évolution du marché automobile français et européen. Récemment, un problème concernant leur boîte de vitesse a donc été détecté…

Les marques Dacia et Renault dominent le marché français de l’automobile

Lorsque Renault a racheté le constructeur en 1999, l’idée pouvait sembler audacieuse. Miser sur une marque quasi inconnue en France, aux modèles vieillissants, pour en faire un pilier de son offre.

Vingt ans plus tard, le pari est largement gagné. Dacia est ainsi devenue un acteur majeur du marché, avec une réputation solidement ancrée.

Celle de proposer des véhicules fiables, accessibles et adaptés aux besoins essentiels. Loin des artifices souvent reprochés aux gammes plus onéreuses.

La stratégie du groupe Renault a consisté à faire de Dacia une marque complémentaire et non concurrente. Là où Renault se positionne sur des modèles plus variés, Dacia s’adresse à une clientèle pragmatique, en quête de simplicité et de prix contenus.

Cette dualité permet au groupe de toucher des segments très différents sans brouiller son image. Les chiffres de vente en France en témoignent : année après année, Dacia s’installe dans le haut du classement, avec des modèles emblématiques.

Comme la Sandero ou le Duster, qui séduisent autant des jeunes acheteurs que des familles. L’attractivité de Dacia repose donc aussi sur une image de marque singulière.

Une stratégie payante pour les deux marques

Loin de se limiter à une voiture « low-cost », la marque a su imposer un style robuste, fonctionnel et moderne. Elle répond aux attentes d’une époque marquée par les contraintes budgétaires et la recherche de fiabilité.

En parallèle, Renault poursuit son virage stratégique vers l’électrification et l’innovation technologique. Avec des modèles hybrides et 100 % électriques comme la Mégane E-Tech, destinés à incarner l’avenir du groupe sur un marché en pleine mutation.

Ce tandem fonctionne comme un équilibre subtil. Renault bénéficie de l’ancrage populaire et du succès commercial de Dacia, qui renforce les résultats financiers du groupe.

Dacia profite, de son côté, de la puissance industrielle, de l’expertise technologique et du réseau de distribution de Renault. Ensemble, ils parviennent à couvrir une large partie du marché, de l’acheteur soucieux de son budget à celui en quête de modernité et de confort.

En France, cette complémentarité a donc permis à Renault de consolider sa place parmi les leaders historiques du marché. Tout en offrant à Dacia un ancrage durable auprès des consommateurs.

Aujourd’hui, alors que l’industrie automobile traverse une transformation profonde liée à la transition énergétique. L’alliance entre ces deux marques illustre ainsi une stratégie d’adaptation intelligente.

Un problème détecté sur les boîtes de vitesse

Il y a un mois à peine, Renault procédait ainsi déjà à un vaste rappel concernant plus de 155 000 véhicules en France. Cette fois, la marque au losange, accompagnée de Dacia, lance une nouvelle campagne bien plus limitée, puisqu’elle concerne moins de 350 unités.

L’opération, menée ainsi à titre préventif, consiste à remplacer l’actionneur d’engagement de boîtes de vitesse. Ce composant défectueux pourrait en effet empêcher l’activation ou le désengagement de la position Parking (P).

L’intervention, dont la durée varie entre 1h40 et 4h20 selon les modèles, se dit donc intégralement prise en charge par la marque. Elle peut également proposer un véhicule de courtoisie si besoin.

Chez Dacia, seuls les Duster III produits entre le 29 mars 2024 et le 25 février 2025 sont concernés. Pour un total restreint de 49 exemplaires.

Renault, de son côté, doit intervenir sur huit modèles : Captur, Symbioz, Mégane, Scénic, Austral, Rafale, Espace et Master. Ceux fabriqués entre le 13 mars 2024 et le 11 mars 2025.

Au final, seuls 297 propriétaires recevront une notification officielle. À l’origine, ce défaut avait été identifié uniquement sur des véhicules destinés aux marchés dits « Grand Froid », mais Renault a finalement choisi d’élargir le rappel à des zones comme la France.

B. L.

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