Distributeurs de billets : ne vous rendez plus dans un DAB, une nouvelle méthode existe pour retirer de l'argent

Les distributeurs de billets vivent leurs dernières heures. En effet, une nouvelle méthode existe désormais pour retirer de l'argent.

Les distributeurs automatiques de billets vivent leurs derniers instants. Discrètement, une page de l’histoire bancaire se tourne : ces machines familières, que l’on croisait à chaque coin de rue, sont en train de disparaître.

Fin des distributeurs de billets, voici comment retirer de l’argent

À l’automne 2025, le phénomène des distributeurs de billets prend une ampleur concrète. Trois grandes banques françaises ont donc décidé de tourner la page, non pas pour un simple changement d’apparence, pour un véritable bouleversement du modèle.

À leur place, un nouveau dispositif voit le jour : Cash Services. Cette solution commune marque une petite révolution dans la façon de retirer son argent. Derrière ce nom se cache une initiative conjointe de BNP Paribas.

Mais aussi de la Société Générale et Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui ont choisi de mutualiser leurs automates. Leur objectif est double : réduire les coûts tout en maintenant un accès simple et pratique aux espèces.

Environ 7 000 nouvelles bornes vont ainsi être déployées dans tout le pays, dont un millier dès la fin du mois de juin. Et plusieurs milliers supplémentaires d’ici à la fin de l’année.

Le changement, pour les usagers, sera presque invisible. L’interface de chaque machine reprend l’univers graphique de leur banque, pour ne pas perturber les habitudes. Mais ces automates nouvelle génération ne se contentent plus de distribuer des billets.

Ils permettent aussi de déposer de l’argent, d’encaisser des chèques ou de gérer certaines opérations courantes. Autre nouveauté de taille : peu importe la banque du client, les retraits sont gratuits pour tous les utilisateurs des trois réseaux partenaires.

Une nouvelle stratégie pour retirer de l’argent

Dans un monde où le numérique domine, Cash Services fait le pari du concret. Moins de machines, mais mieux réparties et pour les banques, c’est une stratégie efficace.

Mutualiser les coûts de maintenance, rationaliser la logistique et préserver un service de proximité sans multiplier les infrastructures. Cette évolution soulève toutefois un enjeu majeur : ne pas aggraver la fracture entre les zones urbaines et rurales.

De nombreuses communes, privées d’agence bancaire, se retrouvent sans solution de retrait. Cash Services prévoit donc un dispositif spécifique pour les collectivités locales.

Les maires peuvent candidater pour l’installation d’un automate, à condition que le volume d’utilisation prévu. Entre 2 500 et 3 000 opérations par mois, rende le projet viable.

Dans certains cas, l’appareil pourra même être installé sans coût pour la commune, à condition qu’un local soit disponible. Une initiative qui pourrait redonner un accès essentiel à de nombreux villages et réduire les kilomètres parcourus pour retirer un billet.

Distributeurs de billets : la disparition des DAB est prévisible

Si la disparition progressive des DAB était prévisible, elle s’explique donc avant tout par l’évolution des usages. Le paiement sans contact s’est imposé, les applications bancaires se sont généralisées et l’espèce recule, y compris chez les plus âgés.

Or, entre la maintenance, la sécurisation et le transport des fonds, entretenir un distributeur coûte cher. Pour les banques, fermer certains points devient ainsi une évidence économique.

Mais tous les usagers ne sont pas prêts à cette transition. Certains restent attachés à l’argent liquide. D’autres n’ont pas accès aux outils numériques.

Dans ce contexte, Cash Services se positionne comme une alternative équilibrée. Maintenir un accès physique à l’argent, tout en accompagnant la transformation numérique du secteur bancaire.

Au fond, ce modèle hybride incarne donc un nouvel état d’esprit. Les banques ne se livrent plus bataille sur le nombre de distributeurs, elles coopèrent pour préserver un service essentiel, plus rationnel et plus durable.

Ce n’est pas la fin du liquide, mais une autre façon d’y accéder. Une manière, peut-être, de réconcilier la modernité avec le besoin toujours bien réel de garder quelques billets en poche.