Ni Espagne ni Maroc : les concombres de ce pays sont les plus contaminés aux pesticides

Si vous souhaitez acheter des concombres, ne prenez jamais ceux qui sont en provenance de ces pays. Ils sont bourrés de pesticides !

Les concombres figurent parmi les légumes les plus appréciés dans nos assiettes. Leur fraîcheur, leur légèreté et leur faible apport calorique en font un aliment quotidien. Pourtant, derrière cette image saine se cache une réalité moins reluisante.

Les concombres de ce pays sont les plus contaminés

Une enquête menée par Générations Futures et PAN Europe révèle des niveaux de contamination inquiétants aux pesticides, en particulier par les PFAS, aussi appelés polluants éternels.

Contrairement à ce que certains pouvaient penser, ce ne sont ni les concombres en Espagne ni les productions du Maroc qui occupent la première place de ce triste classement. L’étude, réalisée sur une période de dix ans entre 2011 et 2021, place les Pays-Bas en première position.

En effet, près de 27 % des concombres néerlandais analysés contiennent des résidus de PFAS. Ces substances chimiques extrêmement persistantes proviennent de pesticides massivement utilisés dans l’agriculture intensive.

Les analyses montrent la présence de fluopyrame et de trifloxystrobine, deux fongicides très inquiétants. La Belgique affiche un taux similaire avec également 27 % de contamination. Suivie de près par l’Autriche à 25 %.

Ces pays forment un trio de tête dont les pratiques agricoles interrogent fortement. La France rejoint aussi le classement. Et ce, même si la proportion reste plus faible avec 17 % de concombres contaminés.

Un phénomène très inquiétant

Les résidus observés concernent principalement le flonicamide. Il s’agit d’un insecticide autorisé mais dont les effets à long terme sont encore mal connus. La progression générale des contaminations inquiète.

Et pour cause, elle reflète à la fois l’intensification des traitements et la difficulté à encadrer ces substances au niveau réglementaire. Sachez que les PFAS regroupent plus de 4 000 composés chimiques conçus pour résister à l’eau et à la chaleur.

Ce caractère persistant en fait une menace environnementale et sanitaire majeure. Dans les concombres, leur présence résulte directement de l’usage de pesticides qui en contiennent. Une augmentation de 247 % de la contamination des légumes a eu lieu en dix ans.

Cela témoigne alors d’un phénomène massif. Ces substances dans les concombres ne disparaissent pas une fois ingérées. En effet, elles s’accumulent peu à peu dans l’organisme, où elles peuvent rester plusieurs années.

De nombreuses études établissent des liens possibles avec certains cancers, des troubles de la fertilité ou encore des faiblesses du système immunitaire. Les enfants et les femmes enceintes apparaissent très vulnérables à cette exposition chronique.

Des astuces pour limiter les risques

L’Union européenne tente de réagir. En revanche, sachez que les mécanismes de régulation restent complexes. Les PFAS utilisés dans les pesticides bénéficient encore de dérogations. Malgré les alertes scientifiques, ces molécules circulent librement dans l’agriculture.

Cela expose donc directement les consommateurs. La Commission européenne envisage une restriction plus large, mais les discussions s’éternisent. Certains pays comme le Danemark et paradoxalement les Pays-Bas, pourtant grands utilisateurs, plaident désormais pour un encadrement plus strict.

Les concombres issus de l’agriculture bio présentent aussi des niveaux de contamination nettement inférieurs. Les ONG insistent sur cette alternative. En revanche, elle ne constitue pas une garantie absolue.

La diversité des aliments reste une autre solution pour réduire l’accumulation de polluants dans le corps. Vous devez à tout prix alterner les origines, varier les légumes et opter pour les circuits courts.

Ces astuces permettent alors de bien limiter les risques. Il ne faut pas oublier que les consommateurs achètent des concombres en pensant à un produit simple et naturel. Ils ne se doutent pas qu’il peut contenir des substances inquiétantes.

Cela alimente la méfiance envers l’industrie. Cela renforce aussi la demande pour des pratiques agricoles meilleures pour l’environnement.