Les virements bancaires changent de formule. Dès le 9 octobre, les banques instaurent une nouvelle méthode pour renforcer la sécurité.
En France, le virement bancaire est aujourd’hui l’un des moyens de paiement les plus utilisés, que ce soit pour régler un loyer, recevoir un salaire ou transférer de l’argent entre proches. D’ailleurs, dès le 9 octobre, une nouvelle méthode fait son apparition.
Virements bancaires : plusieurs possibilités pour les faire
Les virements bancaires sont une opération qui permet ainsi de déplacer des fonds d’un compte à un autre. Au sein d’une même banque ou entre établissements différents, en toute sécurité.
On distingue principalement deux types de virements : le virement ponctuel, effectué une seule fois pour un montant. Et une date déterminés, et le virement permanent, programmé à intervalles réguliers (mensuel, hebdomadaire, etc.).
Dans les deux cas, l’opération peut être initiée en agence, sur un distributeur automatique. Via une application mobile ou sur un espace client en ligne.
En France comme dans l’ensemble de la zone SEPA (qui regroupe les pays européens harmonisant leurs paiements), les virements en euros bénéficient de règles communes. Un virement SEPA est généralement exécuté sous un à deux jours ouvrés.
Sans frais supplémentaires entre banques de la zone. Pour un transfert plus rapide, le virement instantané s’est imposé ces dernières années : il permet de créditer le compte du bénéficiaire en moins de dix secondes, 24h/24 et 7j/7.
Cela moyenne parfois quelques centimes de frais. Les virements internationaux, eux, passent donc par le réseau SWIFT et peuvent prendre plusieurs jours selon la devise et le pays de destination.
Des commissions bancaires parfois élevées
Ces derniers entraînent souvent des commissions bancaires plus élevées. Enfin, les établissements appliquent ainsi des plafonds de sécurité variables selon les profils clients.
Et les vérifications d’identité sont systématiques pour prévenir la fraude et le blanchiment d’argent. Grâce à la digitalisation et à la réglementation européenne, le virement bancaire est devenu un outil à la fois rapide, sûr et essentiel au fonctionnement de l’économie.
Cela nous est tous arrivé : hésiter, effacer, recommencer avant de valider un IBAN. Cet identifiant unique de 27 caractères, mêlant lettres et chiffres, suffit à provoquer quelques sueurs froides tant l’erreur peut coûter cher.
C’est ce qui est donc arrivé à une directrice de centre de loisirs : « Je me suis trompée une fois. J’avais effectué un virement à l’étranger et la personne m’a dit ne jamais l’avoir reçu. J’avais sans doute fait une petite erreur », raconte-t-elle à France Info.
Une autre habitante confie, elle, redoubler de vigilance : « Je vérifie toujours deux ou trois fois que les informations correspondent bien à celles du RIB. Pour être sûre d’envoyer à la bonne personne ».
À partir du 9 octobre, toutes les banques de la zone euro devront donc renforcer leurs dispositifs de contrôle pour éviter ces mauvaises surprises. Lors de l’ajout d’un nouveau bénéficiaire, il sera désormais obligatoire de saisir le nom exact du titulaire du compte.
Virements bancaires : une nouvelle vérification à compter du mois d’octobre
Finis les alias du type « Maman », « Vitrier » ou « Loyer Carcassonne ». La banque vérifiera automatiquement que le nom entré correspond bien à celui du titulaire de l’IBAN.
Si les deux informations coïncident, le virement se verra validé sans encombre. En revanche, si une différence se dit détectée, un message d’avertissement apparaîtra à l’écran.
Comme l’explique Caroline Zanaret-Giros, directrice générale adjointe de BoursoBank. « Si vous indiquez ‘Tonton Bastien’, mais que ce nom n’existe pas dans la banque du bénéficiaire, votre établissement vous en informera ».
Et d’ajouter : « Il vous invitera à contacter le destinataire pour vérifier son RIB. Et si vous choisissez malgré tout de poursuivre l’opération et qu’il s’agit d’une fraude ou d’une erreur, la responsabilité vous en reviendra. »
Cette vérification supplémentaire vise aussi à freiner la fraude au détournement d’IBAN, un phénomène en forte hausse. En 2024, ce type d’escroquerie a causé 183 millions d’euros de pertes pour les particuliers.