Le Livret perd ses lettres de noblesse. Heureusement, d'autres livrets d'épargne existent et peuvent vous rapporter davantage d'argent.
Le Livret A reste l’un des placements préférés des Français, à la fois sûr, simple et accessible à tous. Face à la baisse de son taux, d’autres comptes peuvent vous rapporter de l’argent en fin d’année.
Livret A : de nombreux avantages
Chaque particulier peut en détenir un seul Livret A, avec un plafond fixé à 22 950 euros, hors intérêts. Les dépôts et retraits sont totalement libres, ce qui en fait un outil idéal pour gérer une épargne de précaution.
Autre atout majeur : les intérêts générés sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Ce qui renforce son attractivité face à d’autres placements plus contraignants.
L’argent collecté sur les Livrets A se dit en grande partie centralisé par la Caisse des Dépôts. Il sert ainsi à financer des projets d’intérêt général, notamment la construction de logements sociaux ou le développement d’infrastructures publiques.
Ce rôle citoyen en fait un produit d’épargne à la fois individuel et collectif. Le taux du Livret A, révisé deux fois par an, dépend principalement de l’évolution de l’inflation et des taux d’intérêt sur les marchés monétaires.
Après avoir été maintenu à 3 % jusqu’en février 2025, il a été revu à la baisse à 2,4 %. Reflet d’une inflation moins élevée et d’une stabilisation économique.
À partir d’août 2025, il s’établira à 1,7 %, un niveau historiquement bas, mais cohérent avec la tendance observée depuis le ralentissement de la hausse des prix. Cette diminution se traduira par une rentabilité moindre pour les épargnants.
Une baisse de son taux annoncé, voici où faire fructifier vos placements
Mais alors, faut-il accepter de bloquer son épargne pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, pour espérer un meilleur rendement ? C’est tout l’intérêt des comptes à terme (CAT).
Leur principe est simple : vous immobilisez une somme d’argent pour une durée déterminée – entre six mois et quelques années –. En échange, la banque vous garantit un taux fixe connu dès l’ouverture.
L’avantage de ce placement est sa prévisibilité. « Ce type de produit s’adresse aux épargnants capables de bloquer des fonds pendant deux ou trois ans, souvent dans l’attente d’un projet futur – achat immobilier, études des enfants, ou autre dépense importante », explique Sarah Zamoun, directrice de Distingo Bank.
« Sur cette épargne, il n’y a ni risque de perte ni mauvaise surprise sur le taux. » Autre atout non négligeable : comme tous les produits bancaires classiques, les comptes à terme sont garantis jusqu’à 100 000 euros par le Fonds de garantie des dépôts.
Dans un contexte où le taux du Livret A poursuit sa baisse, passé de 2,4 % à 1,7 % au 1er août 2025, les comptes à terme apparaissent comme une alternative de stabilité. C’est ce qu’a expliqué Sarah Zamoun.
« L’inflation ralentit, ce qui entraîne mécaniquement une baisse du rendement des placements sans risque. Le compte à terme permet de sécuriser un taux fixe. Avant que les conditions ne se dégradent davantage en 2026 », apprend-on.
Livret A : d’autres placements intéressants
Même si leurs rendements diminuent légèrement depuis le début de l’année, certains établissements continuent d’afficher des offres compétitives. Monabanq propose par exemple un taux pouvant atteindre 3,40 % sur cinq ans.
Tandis que Placement-direct fait évoluer la rémunération en fonction de la durée de blocage. Les nouveaux comptes à terme de Distingo Bank sont, eux, limités à deux ou trois ans, et Boursobank mise sur des placements plus courts, avec 1,90 % sur six mois.
Reste à prendre en compte un élément essentiel : la fiscalité. Contrairement au Livret A ou au LDDS, les intérêts des comptes à terme se voient soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.
Autrement dit, un taux brut de 3 % correspond en réalité à 2,1 % net après impôt. Ainsi, seules les offres sur quatre ou cinq ans, comme celles de Monabanq ou Placement-direct, dépassent véritablement le rendement net du Livret A, actuellement à 1,7 %.
Si toutefois ce dernier retombait à 1,5 % début 2026, un taux brut de 2,2 % suffirait déjà à faire mieux. Enfin, il ne faut pas négliger les banques traditionnelles, souvent prêtes à proposer des conditions avantageuses à leurs clients qui ont une épargne importante.