Les cyclistes vont devoir s'adapter aux nouveautés qui concernent le Code de la route. Voici ce qu'il faut savoir !
Les cyclistes voient enfin le Code de la route évoluer en leur faveur. En effet, ces nouvelles règles, publiées fin novembre 2024 au Journal officiel, ont pour but d’améliorer leur sécurité tout en simplifiant certaines obligations.
Le Code de la route évolue pour les cyclistes
Face à une hausse inquiétante des accidents, ces ajustements offrent plus de visibilité, plus de souplesse et surtout plus de reconnaissance pour celles et ceux qui choisissent le vélo comme moyen de transport quotidien.
Il ne faut pas oublier que la route reste clairement un lieu à haut risque pour les cyclistes. Entre 2021 et 2023, 301 personnes ont perdu la vie à vélo en France. Les causes sont multiples : manque d’infrastructures adaptées, comportements imprudents de certains automobilistes, et surtout, problèmes de visibilité.
Une étude de la Sécurité routière indique que 60 % des accidents impliquant des cyclistes en 2023 étaient liés à un défaut de visibilité. Ce constat a poussé les autorités à réviser la réglementation afin d’encourager des pratiques plus sûres et d’autoriser de nouveaux équipements lumineux.
Jusqu’ici, les cyclistes devaient se contenter d’un ensemble d’éclairages strictement défini : un feu de position blanc non clignotant à l’avant, un feu rouge non clignotant à l’arrière, et quatre catadioptres — blanc à l’avant, rouge à l’arrière, et orange sur les pédales et les roues.
Ces dispositifs étaient obligatoires et les seuls tolérés. Le nouveau décret change la donne en élargissant la liste des équipements autorisés. Les cyclistes peuvent depuis le début d’année installer jusqu’à cinq dispositifs en plus.
Des nouveautés très appréciés
Parmi ces ajouts, il y a notamment un feu de position avant blanc supplémentaire, un feu arrière rouge additionnel, des clignotants oranges pour indiquer la direction, un feu stop rouge non clignotant et des éléments fluorescents ou rétro réfléchissants latéraux.
Ces nouveaux feux peuvent se fixer directement sur le vélo ou sur le casque du cycliste. Cette flexibilité offre une meilleure visibilité. C’est notamment le cas de nuit ou dans les zones mal éclairées. Il ne s’agit pas d’un simple ajout esthétique.
En effet, c’est un véritable progrès pour la sécurité. Ces dispositifs lumineux ont un double avantage. Ils réduisent le risque d’accidents. Ils permettent alors aux cyclistes d’exprimer plus clairement leurs intentions sur la route.
Les clignotants oranges, par exemple, limitent les incompréhensions lors des changements de direction. Quant au feu stop, il avertit immédiatement les conducteurs qui suivent, un réflexe de sécurité bien connu dans l’automobile et désormais accessible au monde du vélo.
Mais les changements ne s’arrêtent pas à la visibilité. Une autre nouveauté concerne la circulation à deux de front. Jusqu’à présent, les cyclistes devaient impérativement se rabattre en file indienne dès qu’un véhicule approchait.
Une grande nouveauté pour les vélos
Cette règle rigide provoquait souvent des situations dangereuses et des tensions inutiles. Depuis le début d’année, les cyclistes peuvent donc rouler côte à côte dans certaines zones précises, appelées « à circulation apaisée ».
Ces espaces incluent les aires piétonnes, les zones de rencontre et les voies vertes. Dans ces secteurs, les vitesses restent limitées. La cohabitation entre usagers est encouragée, et le danger réduit.
La possibilité de rester à deux de front facilite la communication entre cyclistes. En effet, cela améliore leur visibilité pour les autres usagers et contribue à une circulation plus fluide.
En revanche, sachez que cette évolution ne remet pas en cause les droits des piétons. La Sécurité routière insiste sur le fait que « le principe de priorité des piétons » demeure inchangé. Les cyclistes doivent donc continuer à adapter leur comportement en fonction des lieux et des personnes qu’ils croisent.