AAH : tout savoir sur les montants et les conditions d'attribution en 2025

L'AAH est une aide précieuse pour de nombreux allocataires. Cependant, en 2025, son montant et condition d'attribution ont été repensés.

Depuis de nombreuses années, l’AAH est une aide qui permet aux Français en situation de handicap d’avoir un revenu en plus de leur salaire. En 2025, les conditions pour y avoir le droit ont changé.

AAH : une aide qui accompagne de nombreux Français

L’allocation aux adultes handicapés, plus connue sous le sigle AAH, est une aide financière versée par la CAF. Elle est ainsi destinée aux personnes dont le handicap ou la maladie chronique rend difficile l’exercice d’une activité professionnelle normale.

Créée par la loi du 30 juin 1975, cette prestation a pour ambition d’assurer un revenu minimum aux personnes concernées et de lutter contre leur exclusion sociale. En 2025, le montant maximal de l’AAH s’élève à 1 033,32 euros par mois.

Cette somme, révisée chaque année au 1er avril, dépend des revenus du bénéficiaire, déclarés chaque trimestre. Une personne sans aucune ressource perçoit l’intégralité du montant.

En revanche, ceux qui touchent déjà une pension d’invalidité, une rente d’accident du travail. Ou bien une retraite voient leur AAH calculée de façon à compléter leurs revenus jusqu’à atteindre ce plafond.

Les personnes qui reprennent une activité professionnelle peuvent cumuler intégralement leur salaire et l’allocation pendant six mois. Et ce, avant réévaluation en fonction de leurs nouvelles ressources.

Depuis le 1er octobre 2023, les revenus du conjoint ne se voient plus pris en compte dans le calcul, une réforme dite de « déconjugalisation ». Elle favorise davantage d’autonomie financière.

Une année marquée par les réformes

L’année 2025 marque également l’entrée en vigueur de nouvelles mesures destinées à renforcer l’insertion professionnelle des bénéficiaires. Le gouvernement a mis en place un dispositif d’aides à l’emploi.

Cela permet ainsi d’adapter plus facilement les postes de travail pour les personnes dont le taux d’incapacité est inférieur à 80 %. Les critères de calcul des ressources ont été assouplis. Et ce, afin de mieux prendre en compte la situation des personnes qui exercent une activité à temps partiel.

Ces ajustements visent à encourager l’autonomie tout en maintenant une protection sociale solide. Pour percevoir l’AAH, il faut avant tout être reconnu comme handicapé par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH).

Un taux d’incapacité d’au moins 80 % ouvre automatiquement le droit à l’allocation. Si ce taux se situe entre 50 % et 79 %, l’aide peut être accordée si le handicap entraîne une restriction durable à l’accès à l’emploi et qu’aucun aménagement de poste ne compense cette difficulté.

L’âge du demandeur est également un critère. L’allocation se dit accessible à partir de 20 ans, ou dès 16 ans si la personne ne se dit plus considérée à charge.

Elle cesse de se voir versée à taux plein à partir de l’âge légal de départ à la retraite. Sauf en cas d’incapacité supérieure ou égale à 80 %. Dans ce cas, un versement partiel peut compléter la pension.

AAH : une durée d’attribution définie

Une personne seule ne doit pas percevoir plus de 12 400 euros de revenus annuels, un montant porté à 18 600 euros avec un enfant. Puis à 24 800 euros avec deux enfants, et ainsi de suite.

Ces ressources correspondent aux revenus nets catégoriels de l’année N-2, soit ceux de 2023 pour une demande effectuée en 2025. Les bénéficiaires doivent actualiser leurs revenus tous les trois mois auprès de la CAF.

La durée d’attribution de l’AAH varie selon la gravité du handicap. Lorsqu’il est d’au moins 80 % et considéré comme permanent, l’allocation peut se voir accordée sans limitation de durée.

Dans les autres cas, elle se voit généralement attribuée pour une période d’un à dix ans, avec possibilité de renouvellement si la situation médicale le justifie. Si le bénéficiaire se dit hospitalisé ou incarcéré plus de 60 jours, le montant de l’AAH se voit réduit à 30 %.

Sauf s’il a une personne à charge ou un conjoint sans emploi reconnu handicapé. La demande d’allocation se fait auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

Elle doit se voir accompagnée d’un formulaire administratif et d’un certificat médical récent établi par un professionnel de santé. Après examen du dossier, la CDAPH détermine le taux d’incapacité et statue sur l’attribution du droit.

Si la commission ne se prononce pas dans un délai de quatre mois, le silence vaut refus. L’AAH n’est pas saisissable, sauf dans des cas très spécifiques, en revanche, elle ne donne pas droit à la prime de Noël.

Les bénéficiaires peuvent toutefois cumuler cette aide avec d’autres prestations sociales. Comme la majoration pour la vie autonome, le chèque énergie ou la mutuelle santé solidaire, selon leur situation.