VPN : voici à quoi ressemblera la cybersécurité de demain face aux menaces quantiques

Les VPN sont des outils puissants capables d'anticiper les menaces sur les ordinateurs. Voici à quoi ressemblera la cybersecurité de demain.

Un VPN, ou « Virtual Private Network », est un outil conçu pour sécuriser la connexion Internet d’un user et préserver sa vie privée en ligne. Face aux cybercriminels qui agissent sur la Toile, des outils de plus en plus sophistiqués se développent.

VPN : comment ça marche ?

Concrètement, le VPN crée un tunnel chiffré entre votre appareil et un serveur distant géré par le fournisseur. Toutes vos données transitent par ce tunnel avant d’atteindre le site ou le service que vous consultez.

Ce procédé empêche quiconque — fournisseur d’accès, hacker, administration ou plateforme — de visualiser vos activités ou votre localisation réelle. L’un des principaux avantages d’un VPN est l’anonymat.

En masquant votre adresse IP, il vous permet de naviguer sans laisser de traces directes. Vous pouvez aussi simuler une connexion depuis un autre pays, ce qui permet d’accéder à des contenus bloqués selon le lieu où vous vous trouvez.

Comme certains catalogues de plateformes de streaming ou des sites d’actu censurés à l’étranger. Les VPN se voient donc également prisés pour la sécurité qu’ils offrent sur les réseaux Wi-Fi publics, souvent vulnérables aux interceptions de données.

En chiffrant la connexion, ils protègent les informations sensibles comme les mots de passe ou les coordonnées bancaires. Cependant, tous les services ne se valent pas.

Certains VPN gratuits peuvent collecter et revendre les données des users, à rebours de leur promesse sur la protection. Les meilleurs fournisseurs garantissent une politique stricte de « no logs ».

Comment se préparent-ils à l’ère quantique ?

L’informatique quantique est un terme de plus en plus présent dans le débat de la technologie. Mais dont la réalité reste encore floue pour beaucoup. Pourtant, c’est bien elle qui incarne l’avenir des ordinateurs.

Un paradigme totalement différent de celui que vous connaissez aujourd’hui. Déjà, certaines entreprises exploitent ses capacités pour protéger leurs données les plus sensibles.

Mais cette puissance pourrait donc aussi, à terme, être utilisée à mauvais escient — une menace que les fournisseurs de VPN anticipent déjà. Depuis plusieurs mois, des acteurs majeurs comme ExpressVPN et NordVPN ont intégré un chiffrement post-quantique.

Si l’informatique quantique n’en est encore qu’à ses débuts, ces services prennent les devants. À l’image de Windscribe, Mullvad VPN ou encore Proton VPN, qui ont fait de cette technologie une mesure de sécurité par défaut.

Même si les attaques quantiques ne constituent pas encore une menace concrète à court ou moyen terme, les principaux fournisseurs préfèrent anticiper pour renforcer leur image de fiabilité. Notamment auprès des entreprises et des utilisateurs les plus exposés.

VPN : tout savoir sur le chiffrement post-quantique

Le chiffrement post-quantique repose sur de nouveaux algorithmes conçus pour résister aux grosses capacités de calcul des ordinateurs quantiques. Parmi eux : CRYSTALS-Kyber, NTRU ou SPHINCS+.

Ces méthodes reposent sur quatre grandes familles de problèmes mathématiques particulièrement complexes, même pour les machines les plus avancées comme les réseaux euclidiens, les codes correcteurs d’erreurs, la cryptographie multivariée, etc.

Aujourd’hui, ce type de chiffrement est déployé de manière simple. La plupart des VPN utilisent encore des méthodes simples, comme le chiffrement symétrique AES ou le chiffrement asymétrique RSA.

Mais le problème, c’est que le RSA, considéré comme ultra-sécurisé, pourrait ainsi être en danger face à un ordinateur quantique capable d’effectuer des millions de calculs simultanément. Là où une machine de base doit les exécuter les uns après les autres.

Si le chiffrement RSA venait à être compromis, le chiffrement AES tomberait. D’où l’urgence, pour les géants du secteur, d’adopter dès maintenant le chiffrement post-quantique, avant que la révolution quantique ne rende les systèmes de sécurité obsolètes.