RSA : voici les conditions à réunir pour bénéficier de cette allocation en 2025

Le RSA est une aide financière qui aide les Français à avoir un minimum de revenus pour vivre. Voici les conditions pour y avoir le droit.

Pour percevoir le Revenu de Solidarité Active (RSA) en 2025, plusieurs critères doivent être remplis. Cette aide est soumise à des conditions précises liées à l’âge, à la résidence, à la nationalité, aux ressources et à l’insertion professionnelle.

RSA : les critères pour en être éligible en 2025

Pour être éligible au RSA, il faut être âgé d’au moins 25 ans, sauf exceptions. Les jeunes de 18 à 24 ans peuvent en bénéficier s’ils sont parents isolés. Ou s’ils justifient d’une activité professionnelle antérieure suffisante.

Les jeunes actifs de 16 à 24 ans ont également accès au RSA. À condition d’avoir travaillé au moins deux ans à temps plein – soit 3 214 heures –. Au cours des trois dernières années précédant la demande.

En revanche, les étudiants, stagiaires non rémunérés ou personnes en congé parental, sabbatique. Ou sans solde ne peuvent pas y prétendre, sauf en cas de parentalité isolée.

Le demandeur doit aussi résider en France de manière stable, c’est-à-dire au moins neuf mois par an. Les ressortissants français, de l’Espace économique européen ou de Suisse peuvent en faire la demande sous réserve de remplir ces conditions de résidence.

Les étrangers hors Union européenne doivent, quant à eux, être en situation régulière, titulaires d’un titre de séjour autorisant le travail et résider en France depuis au moins cinq ans. Sauf pour les réfugiés, apatrides ou bénéficiaires d’une protection subsidiaire.

L’attribution du RSA dépend ensuite des ressources du foyer. Celles-ci ne doivent pas dépasser un plafond variable selon la composition familiale.

Des changements depuis le 1er avril 2025

Depuis le 1er avril 2025, une personne seule sans enfant peut percevoir le RSA si ses revenus mensuels ne dépassent pas 646,52 euros. Ce plafond se veut relevé à 969,78 euros pour une personne seule avec un enfant et à 1 163,73 euros avec deux enfants.

Pour un couple sans enfant, le seuil se dit fixé à 969,78 euros, puis à 1 163,73 euros avec un enfant, et à 1 357,69 euros avec deux. En cas de famille monoparentale, les montants se disent majorés : une femme enceinte sans enfant peut toucher jusqu’à 830,21 euros.

Une personne avec un enfant jusqu’à 1 106,94 euros, et avec deux enfants jusqu’à 1 383,68 euros. Cette majoration se dit maintenue pendant une période limitée. En fonction de la date de l’événement de vie (séparation, naissance, décès du conjoint, etc.).

Le calcul du RSA s’appuie sur les revenus moyens des trois derniers mois. Salaires, allocations chômage, pensions, rentes, indemnités journalières ou encore revenus locatifs.

Les aides au logement, comme l’APL ou l’ALS, se voient aussi prises en compte via un forfait logement, fixé à 77,58 euros pour une personne seule. Le montant est de 155,16 euros pour deux personnes et 192,02 euros pour trois ou plus.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la réforme du RSA a introduit une nouveauté majeure. Toute personne bénéficiaire se dit automatiquement inscrite à France Travail (anciennement Pôle emploi).

Une allocation qui peut se cumuler avec d’autres

Elle doit signer un contrat d’engagement précisant ses droits et devoirs, ainsi que les actions à entreprendre pour favoriser son insertion professionnelle. Chaque allocataire s’engage désormais à effectuer entre 15 et 20 heures d’activité par semaine.

Qu’il s’agisse de formations, d’ateliers ou de démarches de recherche d’emploi. Le RSA peut se cumuler avec certaines allocations, comme l’ARE (allocation chômage) ou l’ASS (allocation de solidarité spécifique), mais leur montant se dit alors déduit du RSA versé.

Par exemple, une personne seule touchant 200 euros d’ARE percevra 446,52 euros de RSA. Soit le montant forfaitaire de 646,52 euros diminué de son allocation chômage.

Enfin, l’éligibilité au RSA dépend toujours de la situation familiale. Un couple sans enfant disposant de 1 500 euros de revenus mensuels ne peut pas y prétendre. Car ses ressources dépassent le plafond.

En revanche, un parent isolé avec un enfant et 800 euros de revenus peut en bénéficier, car le seuil pour cette configuration se voit fixé à 1 106,94 euros. Ainsi, le RSA reste un dispositif essentiel de soutien aux ménages modestes, tout en incitant à la reprise d’activité.