SFR : si l'opérateur mobile est revendu, il faudra des années pour migrer ses 26 millions d’abonnés vers ses concurrents

SFR pourrait-il être revendu ? Si tel était le cas, il faudrait plusieurs années pour migrer ses millions d'abonnés vers ses concurrents.

En 2025, SFR demeure l’un des piliers des télécommunications en France. Filiale d’Altice France, elle occupe la deuxième place du marché derrière Orange, mais l’opérateur pourrait prochainement être revendu, laissant des millions de Français orphelins.

SFR : une large gamme de services proposée

En France, SFR propose une large gamme de services destinés aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités. Son réseau mobile couvre désormais la quasi-totalité du territoire en 4G et continue de se renforcer en 5G.

Tandis que son déploiement de la fibre se poursuit à grande échelle. Avec plusieurs millions de foyers raccordés, SFR figure parmi les acteurs clés du très haut débit en France.

L’entreprise mise sur la modernisation de ses infrastructures et sur l’amélioration de la qualité de service. Et ce, pour reconquérir une clientèle mise à rude épreuve ces dernières années.

Après une période marquée par des pertes d’abonnés et une baisse de satisfaction, SFR a lancé un vaste plan de transformation visant à simplifier ses offres. Renforcer sa présence locale et améliorer son image de marque.

La stratégie repose sur un mot d’ordre : la clarté. Les gammes d’abonnements ont été rationalisées, les tarifs rendus plus lisibles, et le service client repensé pour regagner la confiance des consommateurs.

Malgré ces efforts, l’opérateur reste confronté à d’importants défis. La concurrence féroce exercée par Orange, Bouygues Telecom et Free continue de peser sur ses marges, tandis que la dette colossale du groupe Altice limite sa capacité d’investissement.

Un renforcement de ses activités

SFR doit trouver le juste équilibre entre modernisation technologique et redressement financier. La dynamique semble néanmoins s’inverser timidement.

Les premiers mois de 2025 ont montré des signes de stabilisation. Avec un léger retour à la croissance sur le mobile et une meilleure performance commerciale.

Parallèlement, SFR s’engage dans une démarche plus responsable, intégrant la sobriété énergétique. Et le recyclage des équipements au cœur de sa stratégie.

L’opérateur entend ainsi concilier innovation, performance et durabilité. En 2025, SFR reste donc un acteur incontournable, en pleine mutation, cherchant à tourner la page de ses difficultés pour redevenir une référence du numérique français.

Les discussions autour d’un possible rachat de SFR par Bouygues Telecom, Free et Orange s’annoncent particulièrement ardues, à la hauteur d’un projet d’une telle ampleur. Le trio maintient son offre à 17 milliards d’euros, malgré le refus immédiat d’Altice.

En cas de succès, le démantèlement de SFR concernerait 8 000 salariés, 19,3 millions d’abonnés mobiles et 6,1 millions de clients fixes — un scénario inédit dans l’histoire des télécoms français, tant par son échelle que par la complexité du partage entre concurrents.

SFR : que se passera-t-il si le groupe est revendu ?

Dans les colonnes du Figaro, Olivier Roussat, directeur général de Bouygues Telecom, a esquissé le calendrier d’une telle opération. Il faudrait deux ans pour obtenir les autorisations réglementaires de l’Autorité de la concurrence et de l’Arcep.

Et ce, à condition qu’Altice, dirigé par Patrick Drahi, donne son feu vert. Ensuite, 30 mois supplémentaires seraient nécessaires pour transférer les abonnés SFR vers leurs nouveaux opérateurs.

En tout, plus de quatre ans de transition avant la finalisation complète du transfert des 26 millions de clients. Soit une échéance autour de 2031 si un accord intervenait donc avant fin 2025.

Un délai considérable, dans un marché ultra-concurrentiel où les abonnés pourraient changer librement d’opérateur à tout moment. Cela risquerait de provoquer une fuite massive de clients bien avant la fin du processus.