Chèque énergie - des associations s'inquiètent car l'aide pourrait toucher moins de ménages !

Le chèque énergie fait son grand retour en 2025 ! Cependant, des associations s'inquiètent, car des ménages pourraient en être privés.

En 2025, le chèque énergie reste un dispositif clé de soutien aux ménages modestes face à la hausse du coût de l’énergie, car il permet de payer tout ou partie des factures d’électricité, de gaz, etc. Cependant, des associations sont inquiètes

Les nombreux atouts du chèque énergie

En France, l’attribution du chèque énergie reste automatique pour la grande majorité des foyers éligibles. Elle se veut attribuée grâce à leurs données fiscales.

Le revenu fiscal de référence par unité de consommation demeure le principal critère. Seuls les foyers aux revenus modestes peuvent en bénéficier.

Le montant du chèque varie en fonction des ressources et de la composition du ménage. En moyenne, il s’élève à 150 euros, mais peut atteindre jusqu’à 277 euros pour les foyers les plus précaires.

D’ailleurs, en 2025, deux nouveautés marquent son évolution. D’abord, la possibilité de recevoir un e-Chèque énergie, totalement dématérialisé, accessible en ligne sans attendre l’envoi postal.

Ensuite, un changement de calendrier. En effet, les envois automatiques auront lieu à partir de novembre, alors qu’ils étaient traditionnellement réalisés au printemps.

Et pour les ménages qui ne reçoivent pas leur chèque automatiquement, une plateforme en ligne permettra d’en faire la demande entre la mi-octobre 2025 et la fin février 2026. Cette démarche vise à limiter les oublis.

Des associations montent au créneau

En France, plusieurs associations redoutent une baisse du nombre de bénéficiaires à cause des ajustements administratifs. Par ailleurs, les autorités mettent en garde contre les arnaques : aucun service ne demande d’informations bancaires pour son obtention.

Alors que l’envoi des chèques énergie 2025 a débuté cette semaine pour 3,8 millions de foyers modestes, deux associations tirent la sonnette d’alarme quant à l’avenir de ce dispositif. Le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal).

Ainsi que la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Ces deux derniers s’invitent dans le débat sur le projet de loi de finances 2026 qui concerne la revalorisation des aides pour les Français dans le besoin.

Leur crainte concerne une réduction significative du nombre de bénéficiaires à la lecture des textes présentés par le gouvernement. Ces deux organisations interpellent directement les parlementaires.

« De lourdes menaces pèsent sur le chèque énergie », alerte Violaine Lanneau, secrétaire générale des services de la FNCCR. Selon elle, le dispositif pourrait voir son nombre de bénéficiaires chuter d’environ 30 %, soit plus d’1,5 million de ménages exclus de l’aide.

Un chèque énergie distribué au plus grand nombre ?

« Toutes les associations s’accordent à dire que la précarité énergétique continue de s’aggraver », insiste-t-elle. Autre sujet d’inquiétude : le financement global du chèque énergie, qui fait débat à l’Assemblée nationale et auprès des associations.

Les associations pointent une enveloppe en baisse pour 2026, estimée à 650 millions d’euros. Si ce montant dépasse celui prévu pour 2025, il reste inférieur à celui de 2024, souligne Françoise Thiébault, représentante du Cnafal.

« Nous demandons au minimum un retour au budget de 2024 », explique-t-elle. Et d’ajouter : « Nos amendements visent à revaloriser le chèque énergie, car son impact s’amenuise face à la hausse des factures. »

D’un montant moyen de 150 euros, le chèque énergie n’a en effet pas été réévalué depuis 2019. Une stagnation qui pèse de plus en plus lourd sur les foyers les plus fragiles.

La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et le Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL) alertent sur « un véritable recul de la protection des ménages en situation de précarité énergétique ». Pour l’heure, le gouvernement n’a pas apporté de réponse.