Impôts 2026 : la déduction du plan épargne retraite bientôt revalorisée de 2 % ? Ce qu'il faut savoir

Parmi les changements des impôts 2026, on peut citer la déduction du plan épargne retraite, qui devrait connaître une revalorisation.

Pour l’année fiscale 2026, la pression fiscale en France s’annonce renforcée. Le barème de l’impôt sur le revenu ne se verra pas indexé sur l’inflation et un changement majeur attend le plan épargne retraite.

Impôts 2026 : le gouvernement opère des changements drastiques

En 2026, les tranches de revenus applicables resteront celles de l’année précédente. Ce qui signifie que tout gain de revenu, même modeste, peut entraîner une hausse d’impôt en 2026.

En parallèle, le dispositif d’abattement de 10 % sur les pensions de retraite est remplacé par un abattement fixe de 2 000 € par personne (ou 4 000 € pour un couple). Ce qui impactera surtout les retraités disposant de revenus plus élevés.

Une nouvelle contribution pour les très hauts revenus (la « CDHR ») est reconduite. Elle fixe un plancher d’imposition à 20 % pour les foyers percevant plus de 250 000 € (célibataire). Ou 500 000 € (couple).

Sur le patrimoine aussi, se voit instaurée une taxe ciblant les holdings familiales et les actifs financiers non professionnels. Et ce, dans l’idée de combler les stratégies d’optimisation fiscale.

Certaines niches fiscales se verront supprimées ou recentrées. La réduction pour frais de scolarité disparaît, tout comme certains avantages liés à l’épargne ou à l’investissement dans les PME.

À l’inverse, le plafond de la réduction d’impôt « Coluche » (pour les dons à certaines associations) se voit relevé de 1 000 € à 2 000 €. Mais cela reste un geste modeste face aux pertes d’avantages dans d’autres secteurs.

Des changements pour les entreprises, mais pas que

Au plan des entreprises, les très grands groupes verront la prolongation d’une surtaxe sur les bénéfices. Tandis que les PME bénéficieront de la poursuite de la suppression progressive de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

En 2026, les contribuables pourront déduire des montants plus élevés sur les versements effectués sur leur plan d’épargne retraite (PER). Cet avantage fiscal, réservé aux sommes versées avant le 31 décembre, reste limité à 10 % des revenus pro nets du foyer.

Chaque année, un plancher et un plafond se disent recalculés en fonction du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), récemment revalorisé. Pour les revenus perçus en 2025, le plafond de déduction s’élevait à 37 094 €, et le plancher à 4 710 €.

Concrètement, un salarié gagnant 25 000 € par an pouvait ainsi déduire jusqu’à 4 710 €. Cela représente donc davantage que les 10 % prévus par la règle de base.

À l’inverse, un contribuable très aisé, percevant par exemple 500 000 € par an, ne pouvait pas déduire plus de 37 094 €. Car la limite maximale fixée par la loi, rappelle Ouest-France.

Impôts 2026 : changement important pour le plan épargne retraite

Ces seuils garantissent une certaine équité fiscale entre les foyers modestes et les plus hauts revenus. D’après les données publiées le 21 octobre, la revalorisation du PASS entraînera une augmentation mécanique des montants déductibles.

En 2026, le plancher passera à 4 806 €, tandis que le plafond se verra porté à 38 448 €. Les travailleurs indépendants et non-salariés verront, eux aussi, leur plafond progresser, jusqu’à 88 911 €.

Si le montant définitif du PASS doit encore se voir confirmé par arrêté d’ici la fin de l’année, la hausse de 2 % se voit d’ores et déjà actée. Pour optimiser leur avantage fiscal, les contribuables ont tout intérêt à effectuer leurs versements sur le PER.

Il faut le faire avant le 31 décembre 2025. Ces sommes se verront déduites de leur revenu imposable, ce qui réduira directement le montant de leur impôt.

Avec la revalorisation des plafonds prévue pour 2026, le PER confirme plus que jamais son double intérêt. Un outil efficace pour préparer sa retraite tout en allégeant sa fiscalité.