France Travail durcit les règles. Si vous ne possédez pas de compte bancaire en France, vos droits aux allocations pourront être suspendus.
France Travail est le service public qui accompagne les demandeurs d’emploi et les entreprises depuis la réforme entrée en vigueur en 2024. Récemment, l’organisme a décidé de durcir ses règles au sujet de ses allocataires.
France Travail : un objectif plus clair pour les allocataires
Depuis deux ans maintenant, France Travail remplace Pôle emploi. L’organisme s’appuie sur un réseau élargi d’acteurs pour mieux coordonner l’insertion professionnelle, la formation et l’accès à l’emploi.
Son objectif est de rendre le suivi plus personnalisé et plus efficace. Notamment pour les personnes éloignées du marché du travail ou confrontées à des difficultés sociales.
Chaque inscrit bénéficie d’un diagnostic initial pour déterminer son niveau d’autonomie, ses compétences et les obstacles éventuels. Ce diagnostic débouche sur un plan d’action adapté, qui peut inclure des formations, des ateliers.
Mais aussi un accompagnement intensif ou des périodes en entreprise. France Travail met aussi l’accent sur l’obligation d’engagement : les demandeurs d’emploi doivent participer activement aux démarches prévues sous peine de sanctions.
Et ce, même si celles-ci restent encadrées et progressives. Pour les entreprises, France Travail propose un service renforcé de mise en relation, avec des conseillers dédiés, un meilleur ciblage des profils et un appui pour comprendre les aides à l’embauche.
L’idée est de fluidifier le marché du travail en rapprochant plus rapidement offres et demandes. Enfin, France Travail s’inscrit dans une logique de coopération plus large avec les départements, les missions locales et les organismes d’insertion.
Une nouvelle règle qui s’applique aux allocataires
Examiné depuis le mercredi 12 novembre, le projet de loi du gouvernement contre les fraudes sociales et fiscales a mis le Sénat face aux dispositions les plus sensibles. Celles qui ciblent directement les bénéficiaires d’aides, les salariés et les assurés sociaux.
Après une nouvelle session de discussions animées, les sénateurs ont choisi de durcir la lutte contre la fraude à l’assurance-chômage. Ils ont accordé à France Travail (anciennement Pôle emploi) des moyens accrus pour contrôler la résidence des demandeurs d’emploi.
Concrètement, l’opérateur public pourrait désormais appuyer ses vérifications sur des données téléphoniques ou sur les fichiers des compagnies aériennes. Mais un autre changement notable apparaît.
Si vivre en France est déjà une condition pour toucher l’allocation chômage, le Sénat a également validé l’obligation de détenir un compte bancaire domicilié en France. Ou dans l’Union européenne pour continuer à percevoir l’indemnisation.
En cas de soupçon sérieux de fraude, France Travail pourrait suspendre provisoirement toutes les allocations. Pour Frédérique Puissat (LR), à l’origine de cette mesure, il s’agit simplement de donner à France Travail les outils nécessaires pour s’attaquer au « premier motif de fraude ».
La fraude a été ainsi évaluée à 136 millions d’euros pour 2024. La gauche, elle, dénonce un basculement dangereux et plusieurs sénateurs estiment que ce dispositif installe une surveillance généralisée des demandeurs d’emploi. Traités comme des fraudeurs.
France Travail fait la chasse aux fraudeurs
L’écologiste Raymonde Poncet Monge y voit même un possible « précédent » en matière d’atteinte aux libertés individuelles. Les débats ont également ciblé le compte personnel de formation (CPF).
Les sénateurs ont validé l’obligation pour les titulaires de se présenter aux épreuves de certification, sauf « motif légitime ». À défaut, la formation ne pourra plus être financée par le CPF.
D’autres outils, très contestés à gauche, ont été adoptés. Comme la suspension temporaire du tiers payant pour les assurés condamnés pour fraude, ou encore la possibilité d’interrompre une prestation sociale en cas de « doute sérieux » sur une tentative frauduleuse.
Un point auquel même le gouvernement se voyait opposé. Après avoir déjà validé la majorité des mesures contre la fraude fiscale, les sénateurs doivent se prononcer sur l’ensemble du texte le mardi 18 novembre, avant son passage devant l’Assemblée nationale.
Selon les projections, ce projet de loi pourrait permettre de récupérer jusqu’à 2,3 milliards d’euros dès 2026. Les allocataires se disent donc prévenus.
Salut, je suis Ruben, le nouveau rédacteur web de Tuxboard.com. Fraîchement diplômé d'une école de journalisme à Paris, je suis passionné par l'actualité des médias, les émissions de télévision et la sociologie. Je suis enthousiaste à l'idée de partager avec vous mes articles et mes décryptages de l'actualité sur Tuxboard.
Prime de Noël : montant, date de versement, démarches… ce que vous devez savoir sur l’aide de la CAF
Conforama : ce grand tapis 200×300 cm à 149 € transforme le salon en un clin d’œil
WhatsApp : ChatGPT disparait sur l’app voici comment transférer vos conversations simplement
Ikea frappe fort avec son oreiller ultra-confort inspiré des hôtels 5 étoiles