Le chèque énergie possède de nombreux avantages. Cependant, 30 % des personnes qui peuvent en bénéficier n'y ont pas le droit...
Le chèque énergie reste un levier essentiel pour aider les ménages aux revenus modestes à absorber la hausse continue des dépenses liées au chauffage, à l’électricité ou encore au gaz. Cependant, 30 % des bénéficaires n’en profitent pas selon des associations.
Chèque énergie : de nombreux avantages
Le principal avantage du chèque énergie, c’est sa simplicité. Aucune démarche n’est nécessaire pour l’obtenir, puisque l’attribution repose de manière automatique, sur les revenus fiscaux.
Cette automatisation évite les ruptures de droits et garantit que les foyers éligibles reçoivent leur aide chaque année. Sans formulaires ni justificatifs.
Autre atout : son utilisation flexible. Le chèque énergie peut régler une facture d’électricité, de gaz, de fioul, de bois, mais aussi financer une partie de travaux de rénovation énergétique réalisés par un artisan certifié.
Cela permet non seulement d’alléger les dépenses courantes, mais aussi de réduire durablement sa consommation en améliorant l’isolation ou le chauffage du logement. Le dispositif offre également des protections supplémentaires.
Exonération de certains frais en cas d’impayés, maintien de la puissance électrique en cette période difficile. Ou encore interdiction de coupure durant la trêve hivernale pour les bénéficiaires.
En 2025, ces garanties deviennent particulièrement précieuses face aux fluctuations des prix de l’énergie. Enfin, le chèque énergie contribue à limiter le non-recours, car il est envoyé directement au domicile et reste valide plus longtemps.
Pourquoi 30 % des bénéficiaires n’en profitent-ils pas ?
Depuis le lundi 17 novembre et jusqu’au vendredi 21 novembre, la troisième vague d’envoi des chèques énergie est en cours. La situation devient d’autant plus préoccupante que la précarité énergétique continue de s’étendre en France.
D’après le baromètre 2025 du médiateur national de l’énergie, près de 36 % des ménages peinent désormais à régler leurs factures de gaz ou d’électricité, un niveau jamais atteint. Le nombre de foyers déclarant avoir souffert du froid a explosé.
Il est ainsi passé de 14 % en 2020 à 35 % en 2025. Les détenteurs du chèque énergie sont même encore plus exposés : 59 % d’entre eux ont eu froid l’hiver dernier, soit dix points de plus en un an.
Les associations pointent en particulier la baisse continue du nombre de bénéficiaires du dispositif. Le Cnafal rappelle avoir averti dès le départ des effets problématiques du nouveau mode d’attribution.
La réforme de la taxe d’habitation pour les résidences principales, supprimée en 2023, a bouleversé le fonctionnement du chèque énergie. Ce dernier reposait jusque-là sur le croisement des données fiscales.
Résultat : en 2024, seuls les Français qui en ont le droit ont reçu le chèque automatiquement et il a fallu ouvrir une plateforme d’inscription pour les ménages oubliés. Le gouvernement a conçu un système censé rétablir des envois automatisés en croisant les revenus déclarés à l’administration fiscale.
Le chèque énergie, oui, mais pas pour tout le monde
Cette méthode permet d’identifier 3,8 millions de foyers, mais ils étaient encore 5,7 millions les années précédentes. Ce qui signifie que près de 30 % des ménages jusque-là aidés risquent d’être privés du chèque énergie en 2025.
L’autre difficulté tient au faible recours au guichet de régularisation. En 2024, à peine 176 000 foyers ont demandé le chèque alors qu’un million étaient potentiellement éligibles.
Le décalage du calendrier d’envoi, passé du printemps au mois de novembre en raison du retard de la loi de finances, a lui aussi fragilisé les ménages. Six Français sur dix disent avoir rencontré des problèmes à cause de cette réception tardive.
À cela s’ajoute l’incertitude budgétaire. Après un budget ramené de 900 à 720 millions d’euros en 2025, le chèque énergie pourrait perdre encore 225 millions dans le projet de loi de finances 2026.
Une perspective jugée alarmante alors que les tarifs de l’électricité demeurent élevés. Face à cette hausse de signaux inquiétants, les associations réclament un rétablissement des crédits du chèque énergie.
Une révision des critères pour élargir de nouveau le public aidé et une revalorisation urgente du montant de l’aide. Elles rappellent que le chèque n’a pas été augmenté depuis 2019 et qu’il couvre désormais une part de plus en plus faible des dépenses énergétiques.
Salut, je suis Ruben, le nouveau rédacteur web de Tuxboard.com. Fraîchement diplômé d'une école de journalisme à Paris, je suis passionné par l'actualité des médias, les émissions de télévision et la sociologie. Je suis enthousiaste à l'idée de partager avec vous mes articles et mes décryptages de l'actualité sur Tuxboard.
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