Prix des carburants en hausse : une association monte au créneau pour défendre les automobilistes

Le prix des carburants n'a pas baissé en cette fin d'année. Une association est montée au créneau pour défendre les automobilistes.

En 2025, les prix des carburants en France continuent d’évoluer au rythme des tensions internationales, des variations du pétrole brut et des ajustements fiscaux. Une association est récemment montée au créneau pour dénoncer les prix à la hausse.

Carburants : une année 2025 plus apaisée ?

Après plusieurs années marquées par une forte instabilité, l’année affiche une tendance plus apaisée. Et ce, même si les tarifs restent élevés pour la majorité des automobilistes.

Le diesel se maintient globalement à un niveau haut, mais relativement stable, souvent légèrement en dessous ou autour de l’essence selon les périodes. Les essences classiques, comme le SP95-E10 ou le SP98, oscillent dans des fourchettes proches les unes des autres.

Avec des fluctuations de quelques centimes d’une semaine à l’autre. Malgré une légère détente observée à certains moments, la facture pour un plein reste conséquente, surtout dans les grandes agglomérations où la concurrence est plus faible que dans les zones rurales.

En revanche, les carburants alternatifs conservent un net avantage. Le superéthanol E85 continue de séduire grâce à un prix nettement inférieur à celui des carburants classiques, même si sa disponibilité reste inégale selon les régions.

Le GPL, encore assez marginal en France, demeure lui aussi plus abordable. Il offre donc une véritable solution économique pour ceux dont le véhicule est compatible.

Globalement, l’année 2025 confirme que le budget carburant représente toujours une part importante des dépenses de mobilité. Si les hausses brutales semblent moins fréquentes, la situation reste fragile, dépendante du marché mondial et des choix politiques.

Des associations lèvent la voix pour défendre les automobilistes

L’année 2026 n’a pas encore débuté que les automobilistes doivent déjà faire face à une mauvaise nouvelle. Une nouvelle hausse des prix des carburants.

Dès le 1er janvier, les tarifs grimperont de plusieurs centimes par litre. Dans les faits, il faudra compter environ cinq centimes supplémentaires.

Cette augmentation s’explique par l’élargissement de l’enveloppe des Certificats d’économie d’énergie. Elle passera de six à huit milliards d’euros par an après un décret publié en octobre 2025.

La Cour des comptes qualifie ce mécanisme de « quasi-taxe », puisqu’il se répercute directement sur les usagers. Le principe est simple : les fournisseurs d’énergie doivent financer des actions d’économies d’énergie.

Cependant, le coût de ces obligations finit par être intégré au prix payé par les consommateurs. Aujourd’hui, ce dispositif représente déjà environ 11 centimes par litre à la pompe, soit près de 76 euros en moyenne par an pour un automobiliste.

En 2026, cette charge atteindra entre 16 et 17 centimes par litre, alourdissant encore la facture. Cette évolution suscite la colère de l’association 40 Millions d’automobilistes, qui parle d’une hausse « inadmissible ».

Une hausse des carburants jugée inadmissible

Elle se veut ainsi assiimilée à un nouveau coup de massue pour des conducteurs déjà affaiblis par l’augmentation constante des coûts de mobilité. Son président, Philippe Nozière, dénonce une décision « absolument incompréhensible ».

Ce denier souligne que cinq ou six centimes de plus par litre représentent une charge énorme pour des millions de personnes qui n’ont aucune alternative à la voiture. Ce qui transforme ainsi une fois encore la mobilité en luxe.

Pierre Chasseray, délégué général de l’association, estime lui aussi que les automobilistes voient leurs charges grimper. Et cela, après année, sans que leur quotidien soit pris en compte.

Entre les radars, les zones à faibles émissions et désormais cette pseudo-taxe énergétique, tout semble concourir à rendre la vie des conducteurs plus difficile et plus coûteuse. Il appelle l’État à revoir ce décret, jugé déconnecté des réalités.

Entre le 14 et le 21 novembre, les prix à la pompe ont d’ailleurs continué de progresser. Le diesel est passé de 1,6779 à 1,6969 euro le litre, le SP95-E10 de 1,7023 à 1,7071 euro, le SP95 de 1,7364 à 1,7412 euro, et le SP98 de 1,7973 à 1,8050 euro.