L'AAH fait partie des aides de la CAF. En 2026, une réforme est envisagée, mais quelles seront les répercutions pour les allocataires ?
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est un soutien financier destiné aux personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas travailler suffisamment pour subvenir à leurs besoins. En 2026, une réforme est en cours et elle pourrait changer la donne.
AAH : qui peut en bénéficier en France ?
En France, l’AAH garantit un revenu minimum lorsqu’une incapacité durable limite fortement l’accès à l’emploi. Son montant maximal tourne autour du niveau du RSA majoré et peut être versé jusqu’à 62 ans, avant le passage à la retraite.
Au fil des années, l’AAH a connu plusieurs évolutions majeures. La plus marquante est la désolidarisation des revenus du couple, qui a mis fin à un système jugé injuste.
Auparavant, les ressources du conjoint pouvaient faire baisser, voire supprimer complètement l’allocation. Désormais, le calcul repose uniquement sur les revenus de la personne concernée, ce qui renforce son autonomie.
L’AAH reste cependant soumise à des conditions. Taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou entre 50 % et 79 % si le handicap entraîne une restriction durable d’accès à l’emploi.
L’allocation peut ainsi se cumuler partiellement avec une activité professionnelle. En effet, les revenus se voient pris en compte avec un abattement pour encourager le travail.
Elle s’accompagne parfois d’autres aides, comme la majoration pour la vie autonome, destinée à couvrir les dépenses liées au logement. Ou bien à l’adaptation du cadre de vie.
Une aide qui évolue en 2026
Aujourd’hui, l’AAH représente un pilier central de la politique d’inclusion, même si les démarches administratives et les délais d’instruction restent souvent critiqués. Elle reste néanmoins l’un des dispositifs les plus protecteurs pour les personnes handicapées.
Les prestations sociales devraient bénéficier d’un coup de pouce notable au printemps 2026. Après un vote massif de l’Assemblée nationale, les allocataires peuvent désormais espérer une revalorisation alignée sur l’inflation.
Tous les dispositifs seraient concernés : AAH, RSA, allocations familiales, prime d’activité… Avec une hausse calculée autour de 0,9 %. Ces nouveaux barèmes se verraient appliqués dès le paiement de mai 2026.
L’Assemblée nationale a clairement tranché, en rejetant à 308 voix contre 99 l’idée d’un gel des prestations. Cette décision change la donne pour le budget de la Sécurité sociale 2026.
Si le gouvernement était censuré ou si aucun texte n’était adopté, le mécanisme de revalorisation entrerait de toute façon en vigueur. Une garantie essentielle pour préserver le pouvoir d’achat des ménages les plus fragiles.
Selon les projections de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, relayées par MoneyVox, la hausse devrait atteindre 0,9 %. Une progression modeste, mais cohérente avec la dynamique de désinflation observée depuis plusieurs trimestres en France.
AAH : une application automatique dès le 1ᵉʳ avril
Comme chaque année, la revalorisation sera effective au 1ᵉʳ avril. Les allocataires constateront l’augmentation sur leur versement de mai 2026.
Cette mécanique régulière apporte de la stabilité aux millions de foyers concernés. La base mensuelle de calcul des allocations familiales servira de référence pour ajuster l’ensemble des aides.
L’AAH et le RSA devraient franchir de nouveaux seuils. L’Allocation aux adultes handicapés atteindrait 1 042,62 € par mois, tandis que le RSA versé à une personne seule grimperait à 652,34 €.
Un couple sans enfant percevrait 978,51 €, et une famille avec deux enfants verrait son RSA majoré atteindre 1 369,92 €. Des augmentations modestes mais cruciales pour des foyers entièrement dépendants de ces revenus.
Les allocations familiales resteraient, elles, ajustées en fonction des ressources. Pour deux enfants, elles varieraient entre 38,11 € et 152,41 € par mois. Pour trois enfants, entre 86,92 € et 347,66 €.
La prime d’activité pourrait atteindre jusqu’à 638,91 €, soutenant les travailleurs aux revenus modestes. Du côté des aides spécifiques, l’allocation de rentrée scolaire progresserait également.
L’allocation de solidarité spécifique augmenterait à 19,50 € par jour (soit environ 585 € mensuels). L’aide universelle d’urgence passerait à 260,94 € minimum, tandis que l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé pourrait aller jusqu’à 153,17 € pour le montant de base.
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