Voici le nouveau seuil à ne pas dépasser pour prétendre à une augmentation des retraites

En 2026, le gouvernement revoit sa copie concernant l'augmentation des retraites. Voici le seuil à ne pas franchir pour pouvoir y prétendre.

En 2025, l’augmentation des retraites constitue un enjeu majeur pour les retraités français. Alors que l’année touche à sa fin, le gouvernement prépare activement 2026.

Augmentation des retraites : une année 2025 en demi-teinte

Le contexte économique, marqué par l’inflation persistante et la hausse du coût de la vie, incite les pouvoirs publics à ajuster le montant des retraites. Et ce, afin de préserver le pouvoir d’achat.

Cette revalorisation concerne principalement les pensions les plus modestes. Dans le but de garantir un niveau de vie décent aux seniors, mais elle peut aussi se traduire par une indexation des retraites sur l’inflation pour l’ensemble des bénéficiaires.

Cette hausse s’accompagne souvent d’un « coup de pouce » ponctuel, un ajustement supplémentaire au-delà de l’inflation. Cela est donc destiné à compenser la dégradation relative du pouvoir d’achat.

Pour les retraités les moins favorisés, cela peut signifier une revalorisation plus marquée, garantissant un minimum vital digne. Dans le même temps, les retraites moyennes pourraient aussi bénéficier d’une augmentation, même si celle-ci reste plus modérée.

Mais l’équation reste délicate : d’un côté l’État et les caisses de retraite doivent trouver les ressources nécessaires. De l’autre les retraités attendent que leur pension suive réellement l’évolution du coût de la vie.

Au-delà des montants, c’est la régularité des revalorisations qui importe. Des ajustements trop espacés risquent d’être insuffisants face à une inflation vive.

Une année 2026 prometteuse

La revalorisation des pensions en 2026 cristallise les tensions entre les deux chambres du Parlement. D’un côté, l’Assemblée nationale a voté contre le gel prévu dans le budget de la Sécurité sociale.

De l’autre, le Sénat, majoritairement à droite, veut maintenir cette mesure d’économie. Dans ce bras de fer institutionnel, un compromis se dessine.

Seules les retraites inférieures à 1 400 euros seraient revalorisées, tandis que les pensions plus élevées resteraient gelées. Un système à deux vitesses qui permettrait de limiter la dépense tout en préservant les ménages les plus fragiles.

À l’Assemblée, le rejet du gel total traduit une volonté claire. Protéger le pouvoir d’achat des retraités dans un contexte d’inflation persistante.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a confirmé son soutien à l’abandon du gel, y compris pour les minima sociaux. Comme l’Assemblée détient le dernier mot constitutionnel, son vote favorable à une revalorisation minimale pèse dans l’équilibre politique.

Le Sénat adopte la position inverse. Pour la droite, le gel reste indispensable afin de tenir les objectifs budgétaires de 2026 et la rapporteure générale Elisabeth Doineau défend même un gel des prestations sociales dans leur ensemble.

Augmentation des retraites : ce qui vous attend en 2026

Les sénateurs entendent réintroduire cette mesure lors de l’examen du texte. Cela crée donc un affrontement frontal avec l’Assemblée et obligeant les deux chambres à trouver un terrain d’entente pour éviter un blocage du budget de la Sécurité sociale.

C’est dans ce contexte qu’émerge une solution intermédiaire. Un seuil fixé à 1 400 euros par mois. Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, explique qu’il serait irréaliste de revaloriser toutes les retraites sans exception.

Avec ce modèle, les pensions modestes seraient indexées sur l’inflation, tandis que celles dépassant ce plafond resteraient gelées. Elisabeth Doineau soutient également cette approche.

Elles épargnerait les bénéficiaires de l’AAH. L’idée consiste à concentrer l’effort sur les retraités les plus aisés pour préserver ceux disposant de revenus plus faibles.

En parallèle, les mécanismes habituels de revalorisation rappellent l’importance de l’indexation automatique des pensions de base sur l’inflation, prévue chaque 1er janvier. Ce principe protège les retraités de l’érosion du pouvoir d’achat.

Mais le gouvernement peut y déroger via le budget de la Sécurité sociale, en gelant totalement les pensions. En les sous-indexant ou en appliquant une revalorisation partielle ciblée — exactement ce qui est envisagé pour 2026.

S’ajoute une inquiétude supplémentaire pour les anciens salariés du privé. L’Agirc-Arrco pourrait, faute d’accord entre syndicats et patronat, ne pas revaloriser les retraites complémentaires en 2026.