Ils démontent le moteur des BYD hybrides et ils découvrent une technologie bien connue chez Porsche

Le moteur des BYD hybrides possède quelques particularités. En effet, une découverte a été faite concernant la technologie chez Porsche.

Un moteur proche du mythique flat-six dans une BYD ? L’idée peut surprendre, mais l’architecture boxer pourrait bien signer son retour inattendu sous le capot d’un constructeur chinois.

BYD hybrides : une configuration qui n’est pas anodine

Les hybrides BYD combinent moteur électrique et moteur thermique, offrant un compromis entre économie de carburant et autonomie élargie. Et ce, sans dépendre exclusivement de bornes de recharge.

Pour un conducteur français, cela signifie souvent des trajets urbains en mode électrique silencieux — réduisant la consommation et les émissions —. Et de la flexibilité pour les trajets plus longs, sans anxiété liée à la recharge.

BYD mise sur des technologies modernes. La transition entre les moteurs est automatisée, souvent imperceptible, et l’énergie récupérée au freinage renforce l’efficacité globale.

L’entretien reste plus simple qu’un full‑hybride ou qu’un hybride rechargeable : pas de prise à prévoir, ni de planification de recharge. À l’usage, le coût d’usage est réduit (moins de carburant, usure diminuée des freins) comparé à une voiture strictement thermique.

Longtemps associée à Porsche et Subaru, cette configuration des BYD hybrides à cylindres opposés horizontalement – le fameux moteur à plat – n’a pourtant rien perdu de ses atouts. Elle offre un centre de gravité extrêmement bas pour une tenue de route exemplaire.

Elle imite d’ailleurs naturellement les vibrations grâce au mouvement symétrique de ses pistons. Et il reste ainsi particulièrement compacte en hauteur, ce qui libère de l’espace pour abaisser le capot ou installer d’autres composants.

Un choix audacieux

Dans certains cas, elle améliore même la sécurité en cas de choc frontal, le bloc moteur ayant tendance à glisser sous l’habitacle. Reste un inconvénient majeur : sa largeur et sa complexité technique.

C’est pourtant ce choix audacieux que BYD vient de confirmer. Le constructeur a dévoilé un quatre-cylindres boxer turbocompressé de 2,0 litres, mis en lumière dans une vidéo publiée sur Weibo.

Et commentée par le professeur Xu Min de l’université Shanghai Jiao Tong. Là où les autres constructeurs misent sur des architectures plus conventionnelles pour leurs hybrides rechargeables, BYD ose une première mondiale.

Intégrer un moteur boxer dans une chaîne de traction électrifiée de série. Même Porsche n’a pas encore franchi ce pas. Le défi principal n’est pas le moteur en lui-même, mais son intégration.

Sur la Yangwang U7, premier modèle à en bénéficier, ce bloc à plat prend place dans un module avant ultra-densifié baptisé « six-core ». Aux côtés d’un générateur, de deux moteurs électriques et de deux électroaimants destinés au système de suspension active DiSus-Z.

Une prouesse d’ingénierie rendue possible grâce à une gestion par carter sec, un refroidissement dédié à l’architecture horizontale. Et une série de dispositifs anti-vibrations, dont un carter en structure sandwich et une double chaîne de distribution.

BYD hybrides : une prouesse d’ingénierie

Contrairement à ce que laisse imaginer une telle mécanique, l’objectif ici n’est pas la sonorité. Ce moteur boxer est avant tout conçu pour produire de l’électricité.

Et ce, dans une logique hybride où il peut néanmoins, dans certaines situations, transmettre directement son couple à l’essieu arrière. La puissance combinée atteint 272 ch pour 380 Nm : des valeurs mesurées, mais alignées avec la philosophie technique du modèle.

La Yangwang U7 hybride rechargeable sera lancée début 2025 à partir de 628 000 yuans, soit environ 74 000 euros. Ce qui confirme clairement son positionnement premium.

Une arrivée en Europe – et en France – semble probable, mais pas à court terme. BYD privilégie d’abord le lancement de modèles plus accessibles et le développement de sa marque Denza.